La marche annoncée par des Organisations de Défense des Droits de l’Homme (ODDH) pour exiger les réformes constitutionnelles et institutionnelles, s’est déroulée dans le calme, a constaté l’Agence Savoir News.
Partis de la Colombe de la paix, des milliers de manifestants ont sillonné certaines rues de la capitale, avant de chuter à Akassimé pour un meeting. Ce vendredi, la mobilisation est moins importante que celle de vendredi dernier.
Outre les responsables des ODDH, on notait au milieu du cortège, la présence des responsables des partis politiques regroupés au sein du Combat Politique pour l’Alternance (CAP 2015) dont son candidat à la présidentielle de 2015 Jean Pierre Fabre.
Sur la seule banderole brandie au milieu de la foule, on pouvait lire : « La Synergie des ODDH réclame les réformes constitutionnelles et institutionnelles prévues par l’APG et les recommandations de la CVJR ».
Aucun incident n’a été enregistré durant cette manifestation fortement encadrée par des forces de l’ordre. Des gendarmes et policiers étaient également postés à certains carrefours et rounds points de la capitale, afin d’éviter des « débordements », selon un responsable de la gendarmerie rencontré au centre ville.
« Le président de la république – en recevant le premier volume du rapport de la CVJR – a dit qu’il faut faire des réformes pour garantir la non-répétition de ce qui s’est passé en 2005. Cela voudrait dire que lui-même est conscient que sans les réformes, on risque de faire le retour aux vieux démons », a déclaré à l’Agence Savoir News Me Raphaël Kpandé-Adzaré, président de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH).
« Nous devons dissocier la candidature du président de la République, des réformes à opérer. Si Faure Gnassingbé aime ce pays, il doit opérer les réformes ou s’abstenir d’organiser les élections en 2015 », a-t-il souligné, ajoutant que la « pression » sera maintenue sur le régime.
Le CAP 2015 et les ODDH ont annoncé une nouvelle manifestation le 12 décembre prochain à Lomé.
Les réformes exigées par l’opposition, portent notamment sur le mode de scrutin (deux tours) et la limitation du mandat présidentiel. Selon la constitution togolaise, le mandat présidentiel n’est pas limité.
Rappelons qu’un projet de loi portant réformes constitutionnelles et institutionnelles introduit par le gouvernement, avait été rejeté le 30 juin dernier par les députés du parti au pouvoir, majoritaire à l’Assemblée nationale faute de « consensus » sur l’application de la disposition relative à la limitation mandat présidentiel. Pour l’opposition parlementaire, la nouvelle disposition, une fois adoptée, prendra « effet immédiatement ».
Une exigence qui vise le président Faure Gnassingbé élu en 2005 et réélu en 2010. Ce qui n’est pas du goût des députés du parti au pouvoir, qui ont simplement rejeté tout le texte en bloc.
Pour l’opposition, ces réformes doivent être opérées avant la présidentielle de 2015 dont la date n’est pas encore connue. FIN
Junior AUREL
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