L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), principal parti politique de l’opposition a qualifié ce jeudi de « provocation », les récentes déclarations du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé sur les réformes politiques exigées par l’opposition.
« (…) La Constitution en vigueur sera rigoureusement respectée », avait déclaré mardi dernier, le président togolais, alors qu’il était en visite de 72 heures à Accra (Ghana).
Dans l’actuelle constitution, le mandat présidentiel n’est pas limité. L’opposition exige des réformes dont la limitation du mandat (5 ans x 2 au plus).
La déclaration du chef de l’Etat suscite de vives réactions dans le rang des opposants qui l’accusent de vouloir fermer les yeux sur les réformes.
Selon l’ANC, la déclaration du président de la République « est totalement inacceptable et constitue une provocation à l’égard des populations togolaises en lutte pour exiger du gouvernement le respect des engagements pris dans l’APG (Accord Politique Global) ».
« Aujourd’hui, les populations togolaises estiment que Faure Gnassingbé ne peut plus continuer à tirer parti de son refus délibéré de mettre en œuvre les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales prévues par l’APG », souligne l’ANC dans une déclaration dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.
Le parti de Jean Pierre Fabre demande aux « partenaires bilatéraux d’user de leur influence pour amener les autorités togolaises à respecter leurs nombreux engagements en ce qui concerne l’adoption et la mise en œuvre consensuelles des réformes politiques au Togo ».
L’ANC appelle les populations togolaises « à demeurer vigilantes et mobilisées pour répondre aux mots d’ordre ».
Rappelons qu’un projet de loi portant réformes constitutionnelles et institutionnelles introduit par le gouvernement, avait été rejeté le 30 juin dernier par les députés du parti au pouvoir, majoritaire à l’Assemblée nationale faute de « consensus » sur l’application de la disposition relative à la limitation mandat présidentiel.
Pour l’opposition parlementaire, la nouvelle disposition, une fois adoptée, prendra « effet immédiatement ».
Une exigence qui vise le président Faure Gnassingbé élu en 2005 et réélu en 2010. Ce qui n’est pas du goût des députés du parti au pouvoir, qui ont simplement rejeté tout le texte en bloc. FIN
En Photo: Jean Pierre Fabre
Junior AUREL
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