« Le fait d’appeler au respect de la constitution en vigueur, ne signifie pas que le chef de l’Etat est hostile aux réformes », a souligné ce jeudi Essodeina Pétchézi, le directeur de la communication de la présidence de la République, en réponse aux multiples réactions de l’opposition suite aux déclarations du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé sur les réformes politiques.
« (…) La Constitution en vigueur sera rigoureusement respectée », avait déclaré mardi dernier, le président togolais, alors qu’il était en visite de 72 heures à Accra (Ghana).
Plusieurs opposants sont montés au créneau, accusant le chef de l’Etat de vouloir fermer les yeux sur les réformes qui portent notamment sur la limitation du mandat présidentiel et le mode de scrutin. Dans l’actuelle constitution, le mandat présidentiel n’est pas limité.
« Il faut clarifier les choses. Le fait d’appeler au respect de la constitution en vigueur, ne signifie pas que le chef de l’Etat est hostile aux réformes. Le chef de l’Etat est simplement légaliste. Il n’a fait que rappeler un principe constant. On peut ne pas aimer la loi telle qu’elle est, mais tant que celle-ci est en vigueur, il faut la respecter, parce que c’est la loi de la République », a indiqué M.Pétchézi.
Cependant, il faut dire et redire avec force que dans l’esprit du président de la République, le respect de l’Institution n’est pas incompatible avec l’ouverture aux réformes. Bien au contraire, c’est là qu’il me semble que le chef de l’Etat a fait un clin d’œil subtil aux partis politiques en leur disant : discutez entre vous, et dès que vous parviendrez aux réformes consensuelles, je me battrai pour que celles-ci soient respectées, parce que j’ai fait le serment de respecter et de faire respecter la constitution togolaise. C’est comme cela qu’il faut le comprendre quand il dit que + la Constitution en vigueur sera rigoureusement respectée », a précisé M.Pétchézi.
L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), principal parti politique de l’opposition de Jean Pierre Fabre a qualifié ce jeudi de « provocation à l’égard des », les récentes déclarations du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé sur les réformes politiques exigées par l’opposition.
L’ANC a demandé « partenaires bilatéraux d’user de leur influence pour amener les autorités togolaises à respecter leurs nombreux engagements en ce qui concerne l’adoption et la mise en œuvre consensuelles des réformes politiques au Togo ».
Rappelons qu’un projet de loi portant réformes constitutionnelles et institutionnelles introduit par le gouvernement, avait été rejeté le 30 juin dernier par les députés du parti au pouvoir, majoritaire à l’Assemblée nationale faute de « consensus » sur l’application de la disposition relative à la limitation mandat présidentiel. Pour l’opposition parlementaire, la nouvelle disposition, une fois adoptée, prendra « effet immédiatement ».
Une exigence qui vise le président Faure Gnassingbé élu en 2005 et réélu en 2010. Ce qui n’est pas du goût des députés du parti au pouvoir, qui ont simplement rejeté tout le texte en bloc.
Pour l’opposition, ces réformes doivent être opérées avant la présidentielle de 2015. Précisons qu’aucune date n’a encore été fixée pour la tenue de ce scrutin. FIN
Junior AUREL
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