La fièvre hémorragique de Lassa, un voisin d’Ebola a fait deux morts au Bénin, selon le gouvernement béninois et un responsable local de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Selon Mme Dorothée Akoko Kindé-Gazard, ministre béninoise de la santé, ces deux morts font partie d’un groupe de cinq infirmiers ou médecins décédés à l’hôpital de Tanguiéta (nord Bénin).
« Après les prélèvements et les analyses, les résultats se sont révélés positifs au virus lassa, un virus voisin de Ebola mais qui n’est pas aussi virulent qu’Ebola », a déclaré Mme Kindé-Gazard, soulignant que seuls deux des cinq personnes testées étaient positifs.
La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique (causée par un arenavirus nommé « virus de Lassa »), proche de la fièvre Ebola, décrite pour la première fois en 1969 dans la ville de Lassa, dans l’État de Borno, Nigeria.
Cette maladie est responsable d’épidémies mortelles lorsqu’elle touche des individus fragiles (réfugiés, enfants, personnes âgées).
Selon l’Agence de santé publique du Canada, la maladie a été observée dans plusieurs pays incluant le Nigeria, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée et la République centrafricaine, mais des infections auraient également été aperçues dans la République démocratique du Congo, au Mali et au Sénégal.
L’infection est propagée par un rongeur péri-domestique (+Mastomysnatalensis+, rongeur africain connu sous le nom de souris ou rat à mamelles multiples), un animal originaire de l’Afrique subsaharienne. Le virus se transmet par contact avec des urines ou excréments de cet animal.
Pathogénicité et Toxicité
La fièvre de Lassa est une maladie virale aiguë pouvant durer une à quatre semaines. La maladie peut être asymptomatique, bénigne (80 % des cas), grave ou mortelle.
Les premiers symptômes sont les suivants : apparition graduelle de fièvre, nausées, douleurs abdominales, graves maux de gorge, toux, conjonctivite, ulcération des muqueuses buccales, angine pultacée et adénopathie cervicale.
Les symptômes tardifs sont les suivants : œdème important du visage et du cou et épanchement pleural et péricardique. Vingt-cinq pour cent des cas entraînent la surdité et/ou une alopécie (transitoire).
La maladie est grave durant la grossesse, provoquant la perte du fœtus dans 80 % des cas. Le décès résultant d’une infection par le virus de Lassa est généralement dû à un arrêt cardiaque. FIN
Ambroisine MEMEDE
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