Inscrit à l’ordre du jour de la 64ème session du Comité de l’OMS pour l’Afrique, la question des hépatites virales étaient au cœur des échanges, jeudi au Palais des Congrès de Cotonou. Les délégués des 47 Etats membres ont analysé la situation et les perspectives dans la région Africaine. Au terme des échanges, plusieurs résolutions ont été prises et des instructions fermes ont été faites au Directeur régional de l’OMS.
Outre le virus EBOLA qui sévit actuellement en Afrique qui a pris une bonne partie des assises de Cotonou, les délégués de la 64ème session du Comité de l’OMS pour l’Afrique ont aussi parlé des autres maladies dont les hépatites virales B et C.
Après des débats houleux et réaffirmant la résolution dans laquelle l’Assemblée mondiale de la santé a demandé aux Etats membres d’élaborer et de mettre en œuvre des stratégies nationales pour la prévention, le diagnostic et le traitement de l’hépatite virale, le Comité régional de l’OMS pour l’Afrique a pris d’importantes résolutions pour éradiquer le mal.
Prenant en compte la faible application des précautions habituelles de lutte contre les infections, y compris les injections à risque, et le fait que les poches de sang à transfuser ne sont pas toutes soumises aux tests de dépistages de l’hépatite B et de l’hépatite C, le conseil invite instamment les Etats membres à élaborer et à mettre en œuvre les stratégies multi sectorielles nationales coordonnées pour la prévention, le diagnostic et le traitement de l’hépatite virale, en se fondant sur le contexte épidémiologique local et en impliquant tous les partenaires, notamment la société civile.
Ensuite, les Etats membres doivent instituer un système de surveillance de l’hépatite virale solide et doté de ressources suffisantes pour éclairer la prise de décision, dans le cadre d’une politique reposant sur des bases factuelles.
Pour réduire ce phénomène, les responsables politiques, les agents de santé et la population doivent être sensibilisés à l’hépatite virale, en particulier les groupes à haut risque, au moyen d’activités de promotion de la santé dans les communautés.
Le Conseil régional a aussi exigé l’intensification des activités de préventions de l’infection par l’hépatite virale, y compris en élargissant la couverture par la vaccination systématique anti-hépatite B, en introduisant la dose de naissance, en vaccinant les agents de santé et les populations à risque ; en garantissant la sécurité transfusionnelle ; en renforçant la lutte anti-infectieuse dans les structures des soins de santé ; en élargissant l’accès à l’eau potable et en améliorant l’hygiène personnelle.
La session régionale de l’OMS pour l’Afrique a par ailleurs insisté pour la formation des agents de soins de santé primaires aux diagnostics, aux soins et au traitement des patients d’une hépatite chronique B et d’une hépatite chronique C.
Enfin, les 47 Etats membres ont recommandé aux Etats respectifs d’élargir l’accès au dépistage, aux conseils et au traitement dans le domaine de l’hépatite chronique B et de l’hépatite chronique C, d’inclure dans la liste des médicaments essentiels, les médicaments pré qualifiés par l’OMS pour le traitement de l’hépatite B et de l’hépatite C et de négocier des prix plus bas auprès des fabricants en utilisant les flexibilités qu’offrent les accords sur les aspects des droits de propriétés intellectuelle qui touchent au commerce.
Pour le représentant résident de l’OMS Bénin, Youssouf Gamatié, ces mesures vont permettre aux Etats africains de lutter efficacement contre les hépatites virales.
Selon-lui, les ministres des différents Etats doivent suivre scrupuleusement ces recommandations et résolutions pour le bien-être de leur population. FIN
De Cotonou, Sènankpon Pérez LEKOTAN
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