Une soixantaine d’acteurs et animateurs des centres d’écoute et de conseil aux victimes des Violences Basées sur le Genre (VBG) ont entamé ce lundi à Lomé, un conclave de deux jours en vue de la validation du document de rapport des normes et procédures de création et de gestion de ces centres, a constaté une journaliste de Savoir News.
Depuis 2000, au total 13 centres d’écoute et de conseils des victimes des VBG ont été installés à Dapaong, Kanté, Dankpen, Bafilo, Sikodé, Atakpamé, Kpalimé, Tsévié et Lomé.
Ces centres constituent des cadres où les règles de droits et les pratiques juridiques sont mises à la disposition de la population par le biais d’information, de conseil, de règlement à l’amiable des conflits conformément aux lois togolaises.
A l’issue d’une étude réalisée en 2010, il a été relevé une inégalité dans la répartition des centres d’écoute dans les régions du pays par manque de critères prédéfinis pour le choix des zones. En effet, certaines zones de fortes prévalences de VBG sont dépourvues de ces centres d’écoute.
Il en est également ressorti une divergence dans le fonctionnement, le partage et même le rapportage des activités de ces centres.
« Pour élaborer le document qui est soumis à validation, nous sommes partis du constat selon lequel les centres d’écoute ne sont pas organisés en dispositifs cohérents. Il manque de cohérence et de synergie entre les différents acteurs, il manque aussi de documents qui régissent le secteur », a expliqué Mme Ibitola Tchibou, consultant spécialiste en population santé et genre.
Ce conclave, le second du genre cofinancé par le ministère de l’action sociale et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) avec l’appui technique du Groupe de réflexion et d’action, Femmes, Démocratie et Développement (GF2D) sera donc essentiellement consacrée à l’élaboration du document de norme et de procédure pour la création et la gestion des centres d’écoute et de conseil aux victimes des VBG.
Le document élaboré permettra de rendre ces centres plus efficaces à ffrir des services de qualité et mieux adaptés aux besoins des usagers. Il servira aussi à la création de futurs centres d’écoute au Togo.
Il faut noter que le premier conclave avait réuni une cinquante d’animateurs de ces centres qui ont été outillés du 27 au 31 octobre dernier sur la prise en charge psychologique des victimes des VBG.
Selon une étude réalisée en 2010, les VBG existent dans toutes les régions du Togo sous plusieurs formes. Les plus connues sont les violences psycho-morales 91%, économiques 34%, physiques 41%, sexuelles 33%, institutionnalisées 20%, les mutilations génitales 6,9%. Soulignons que 22% des VBG sont en dehors de la famille.
Les VBG se manifestent partout, mais sont plus présentes dans les foyers conjugaux ou dans les ménages. Cependant, les femmes victimes des VBG sont peu à les dénoncer et leurs prises en charge psychologique et l’assistance sociale restent très peu utilisées. FIN
Chrystelle MENSAH
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