Le chef de l’Etat béninois Boni Yayi a appelé ce lundi à Cotonou à l’ouverture de la soixante-quatrième session du Comité régional de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) pour l’Afrique, à des « solutions plus efficaces » pour l’éradication de l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola « dans les plus brefs délais ».
Le virus Ebola a déjà fait au moins 4.951 morts pour 13.567 cas recensés au 29 octobre, notamment au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Dans son discours, le chef de l’Etat béninois a invité les délégués à trouver les méthodes et moyens propres pour détruire cette maladie cruelle.
« Vous devrez nous proposer des solutions plus efficaces à son éradication dans les plus brefs délais », a martelé Boni Yayi, également président en exercice de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
« Nous avons encore besoin de l’OMS pour lutter contre la maladie dans toutes ses formes, pour redonner un espoir et une espérance à l’endroit des populations affectées et du corps soignant », a-t-il souligné.
Plus de 400 délégués dont des ministres de la santé, le Directeur général de l’OMS, le Dr Margaret Chan, les représentants des organes, fonds et programmes de l’ONU, les hauts cadres des ministères de la santé, la société civile, les organisations bilatérales et multilatérales, ainsi que d’autres partenaires au développement prennent part à ces assises.
La ministre béninoise de la santé Prof. Dorothée Kindé-Gazard a de son côté, mis l’accent sur les points inscrits à l’ordre du jour et s’est surtout appesantie sur les efforts en cours déployés au niveau régional et international pour contenir le virus Ebola et un rapport sur les travaux menés par l’OMS dans la région africaine au cours de l’exercice biennal 2012-2013. Selon elle, ce virus a révélé les réelles capacités du système de santé à faire face aux urgences.
Pour Dr Luis Gomez Sambo, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, la présente session initialement prévus du 1er au 05 septembre dernier, a été différée à ce jour en raison de contingences liées à la gestion de l’épidémie qui touche sévèrement la région.
« Cette épidémie a surpris tout le système sanitaire par son ampleur et son étendue », a reconnu Dr Sambo.
Les délégués aux assises de Cotonou discuteront, entre autres points, des efforts en cours déployés aux niveaux régional et international pour contenir le virus Ebola et d’un Rapport sur les travaux menés par l’OMS dans la Région Africaine au cours de l’exercice biennal 2012-2013. Le Rapport met l’accent sur les activités de l’OMS dans le cadre du soutien que l’Organisation apporte aux pays de la Région en vue de l’amélioration des résultats sanitaires.
Les ministres de la santé présents à Cotonou discuteront également du besoin d’établir des options pour la contribution au Fonds africain pour les urgences de santé publique et des moyens appropriés de gestion du Fonds. Il a été proposé que le champ des contributeurs au Fonds soit élargi afin d’inclure le secteur privé et les personnes riches et volontaires de la Région. Pour la première fois, le Comité régional examinera un rapport sur la propagation graduelle de l’hépatite virale et recommandera des actions concrètes, précise le texte du communiqué.
L’élection d’un nouveau Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique sera également l’un des temps majeurs de la réunion.
Au total cinq candidats sont en lice dont la ministre béninoise de la santé Prof. Dorothée Akoko Kindé-Gazard. Elle sera face aux candidats de la Côte d’ivoire, du Mali, de la RD Congo et du Botswana. FIN
De Cotonou, Sènankpon Pérez LEKOTAN / Rédaction
Savoir News, Le Journalisme est notre métier