Les personnels de l’ONU luttent contre l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’ouest, mais certains objectifs pourraient ne pas être atteints, a assuré lundi le chef de la Mission des Nations unies, demandant plus d’aide de la part des Etats.
Le chef de la Mission chargée de coordonner la réponse d’urgence à Ebola (UNMEER), Anthony Banbury, a affirmé lundi que les personnels des Nations Unies s’étaient déjà mis au travail avec l’armée américaine au Libéria et les soldats britanniques en Sierra Leone.
Mais le déploiement effectif de l’ensemble des moyens de la mission, initialement prévu dans les trente prochains jours, pourrait accuser des retards.
« Serons-nous à 100% dans un mois? Je ne pense pas que ce soit le plus important », a déclaré M. Banbury, interviewé par l’AFP au quartier général de l’UNMEER, à Accra au Ghana.
« Nous serons peut-être à 110% pour une chose et à 90% pour une autre. Mais je suis certain que nous aurons beaucoup progressé d’ici un mois », a assuré M. Banbury, qui avait appelé le 30 septembre à agir « le plus vite possible » pour enrayer la propagation du virus dans le monde.
L’UNMEER prévoyait alors une chute significative du nombre d’infections avant 90 jours, « un objectif extrêmement ambitieux », avait précisé M. Banbury.
La mission voulait traiter 70% des personnes infectées et enterrer dans de bonnes conditions d’hygiène 70% des cadavres de patients infectés avant 60 jours.
Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont déployé des troupes, des hôpitaux et de l’aide humanitaire au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.M. Banbury a récemment visité ces trois pays, les plus touchés par l’épidémie. Il a souhaité s’associer aux gouvernements en place, aussi bien pour stopper l’épidémie que pour l’effort de reconstruction qui devra suivre.
Il a ajouté avoir besoin de « l’aide de plus de pays, de leurs militaires, de leurs civils, de leurs personnels de santé ».
« Les nations doivent donner plus d’argent aux agences qui travaillent sur le terrain. Tous les gouvernements doivent être beaucoup plus présents », a déclaré le chef de l’UNMEER.
Ebola a fait plus de 4.000 morts sur 7.399 cas recensés dans sept pays (Sierra Leone, Guinée, Liberia, Nigeria, Sénégal, Espagne et Etats-Unis), selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
SOURCE : AFP
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