L’Union européenne (UE) a signé ce mardi à New York où se déroule la 69è Assemblée générale des Nations Unies, des accords avec cinq pays africains dont le Togo dans le domaine de l’énergie durable, pour la période 2014-2020.
Les documents ont été signés par le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé et M.José Manuel Barroso, président de la Commission européenne.
M. Andris Piebalgs, commissaire européen au développement, était aussi présent. Les quatre autres pays sont: le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, le Liberia et le Rwanda.
Les accords ont pour objet, d’améliorer l’accès aux sources d’énergie durables, même dans les zones rurales où les besoins sont les plus grands.
L’UE, qui souhaite également atteindre cet objectif à l’échelle planétaire, prévoit d’accorder des subventions d’un montant total de plus de 3,3 milliards d’euros sur la période financière 2014-2020 pour soutenir des projets en faveur de l’énergie durable partout dans le monde. Quelque 2 milliards d’euros seront consacrés aux pays africains.
Selon M. Barroso, l’énergie durable « est essentielle pour alimenter la croissance et le développement ».
« C’est la raison pour laquelle j’ai proposé, il y a deux ans, lors du sommet de l’UE sur l’énergie durable pour tous à Bruxelles, l’objectif ambitieux d’aider les pays en développement à fournir un accès à des services énergétiques durables à 500 millions de personnes d’ici à 2030. Je suis très heureux que nous unissions nos forces à celles de pays européens et africains qui ont décidé de jouer un rôle moteur dans la lutte contre la pauvreté énergétique », a-t-il souligné avant la signature des documents.
Pour M. Andris Piebalgs, commissaire européen au développement, « sans énergie, il est impossible de faire tourner les usines, d’éclairer les écoles ou de cuisiner, situation dans laquelle se trouvent encore de nombreuses personnes de nos jours, mais il est tout aussi important de promouvoir en priorité les sources d’énergie durables ».
« Ces déclarations marquent clairement la volonté politique de tous les cosignataires d’unir leurs efforts pour progresser plus rapidement vers l’objectif d’une garantie d’accès aux énergies durables pour tous », a-t-il précisé.
L’un des objectifs principaux des accords est d’établir le dialogue avec le secteur privé, afin d’améliorer les conditions d’investissement et de financement et d’accroître ainsi l’accès à une énergie durable ou la production d’une électricité durable, fiable et rentable sur le plan économique. Pour que son action soit pleinement efficace, l’UE travaillera avec les autorités des pays partenaires pour présenter des projets en faveur de l’énergie durable.
Précisons que le gouvernement togolais a fait de l’énergie, un élément clé de sa stratégie de développement économique.
Plusieurs projets en cours de réalisation
Plusieurs projets sont actuellement en cours de réalisation notamment la réhabilitation et l’extension du réseau d’éclairage public de la ville de Lomé et ses environs (fourniture de matériels et réalisation des travaux), l’électrification de plusieurs centres urbains et semi-urbains à travers le pays, l’électrification rurale décentralisée et connexion au réseau interconnexion nord Togo-nord Bénin et l’électrification des localités rurales.
Les togolais se frottent les mains ces derniers temps, pour avoir été +sauvés+ d’une nouvelle crise énergétique. La situation est depuis quelques jours, compliquée dans certains pays dont le Bénin voisin où les populations font face à des délestages.
La Communauté électrique du Bénin (CEB) qui gère l’énergie éclectique pour le Bénin et le Togo, a vu ces dernières semaines, les quantités d’énergie achetées auprès de ses fournisseurs réduites.
La situation n’est pas ressentie au Togo, grâce à la Société Contour Global, selon des sources proches du ministère des mines et de l’énergie. Cette société qui fournit 100MW fait tourner à fond ces moteurs depuis quelques mois.
Rappelons que l’Union européenne a repris sa coopération avec le Togo en décembre 2007, après environ 14 années de brouille entre les deux parties.
Bruxelles avait suspendu son aide à Lomé en 1993 pour « déficit démocratique ».
Les efforts fournis par les autorités togolaises notamment en matière du respect des droits de l’homme et surtout la bonne tenue des élections législatives de 2007 ont poussé l’UE à reprendre entièrement sa coopération avec le Togo.
Depuis lors, plusieurs programmes ont été mis en œuvre et les premiers résultats commencent à apparaître, que ce soit au niveau de l’appui aux institutions, dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, des infrastructures, ou encore de la gouvernance politique et de la justice.
Environ 142 milliards de F.CFA (216 millions d’euros) seront encore débloqués par l’UE en faveur du Togo pour la période 2014-2020 au titre du 11ème Fonds Européen de Développement (FED).
L’aide européenne au Togo s’est alors accrue de 70% par rapport au montant alloué initialement lors de la programmation du 10ème FED (2008-2013). FIN
De New York, Ambrosine MEMEDE / Rédaction
Savoir News, La Maison de L’INFO
www.savoirnews.net, l’info en continu 24/24H