Le Togo dispose désormais d’une organisation, en vue de lutter efficacement contre tous les actes illicites en mer, notamment la piraterie maritime dans les eaux togolaises et celles du Golfe de Guinée : Le +Haut Conseil pour la Mer+, créé cette année et présidé par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé.
Les travaux du Haut Conseil pour la Mer s’inscrivent également dans la droite ligne des préparatifs du prochain sommet de l’Union africaine prévu en octobre 2015 sur la piraterie maritime.
Cette structure a tenu ce jeudi à la nouvelle présidence de la République, sa première réunion, sous la présidence du chef de l’Etat. Ce dernier avait à ses côtés, le Premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu.
Plusieurs ministres, des diplomates accrédités au Togo, des représentants d’organisations internationales, ainsi que des directeurs de sociétés ont pris part à cette rencontre. Des personnes ressources représentant les différents acteurs du secteur maritime, étaient aussi présentes.
Cette première réunion a pour objectif d’impliquer toutes les structures concernées par l’action de l’Etat en mer dans la mise en place des structures et le fonctionnement de cette nouvelle organisation. La rencontre a également permis aux participants d’échanger sur les grands défis actuels du secteur maritime au Togo.
Les points de discussion ont porté essentiellement sur cinq points : La gouvernance, l’économie, l’environnement, la sécurité et la sûreté et l’acquisition des moyens.
Dans son intervention, le chef de l’Etat rappelé aux acteurs du monde maritime au Togo, la nécessité de prendre des dispositions idoines en vue de maîtriser, pour des raisons de sécurité, de sûreté et économiques, les actes illégaux perpétrés en mer par les pirates et autres hors la loi contre les navires et leurs cargaisons.
Après avoir cité les engagements sous régionaux et internationaux visant à maîtriser le fléau de la piraterie maritime en particulier dans les eaux du Golfe de Guinée, Faure Gnassingbé a invité tous les acteurs à adhérer dans la même vision, du Haut Conseil pour la mer qui est un instrument de stabilité, de développement du secteur maritime au Togo, et de lutte contre les actes illégaux en mer.
Le Haut Conseil pour la mer a vu le jour suite à une série de démarches et de réflexions, afin de trouver la meilleure solution possible à apporter à la piraterie maritime en particulier dans les eaux du Golfe de Guinée
« Moi-même au cours d’une visite en France j’ai poursuivi les discussions avec les responsables français chargés de cette lutte-là. Donc c’est la somme de toutes ces actions qui nous ont amenée à organiser notre lutte en mer », a souligné Faure Gnassingbé.
« Cette organisation a été matérialisée par la prise d’un décret cette année. Ce décret vise à permettre à l’Etat de rationaliser son action et d’ordonner son action en mer », a-t-il indiqué.
« Nous nous sommes mobilisés et les pays amis nous ont aidés à travers des conseils, mais également à travers la mise à notre disposition de petites vedettes venues des Etats-Unis et aussi par des exercices avec des escales de navires et par des entraînements qui nous ont aidés à parfaire les compétences de notre marine nationale », a poursuivi le président togolais.
« Au-delà de cette action nationale, il faut que nous ayons une meilleure coopération sous-régionale entre les pays afin que si un navire est attaqué dans les eaux togolaises les malfrats ne puissent pas trouver refuge dans un autre pays et échapper aux forces de l’ordre. Nous voulons contribuer à la lutte contre les menaces que connaissent les pays à façade maritime dans le Golfe du Guinée », a-t-il martelé.
Plusieurs actions menées pour assurer la sécurité dans les eaux togolaises
La piraterie maritime est en pleine expansion dans le Golfe de Guinée, un fléau qui peut mettre en péril la sécurité, la stabilité et l’équilibre économique des pays de la sous-région et donc impacter négativement sur leur développement.
Selon les récentes statistiques du Bureau International Maritime (IBM), les attaques attribuées à des pirates à travers le monde sont passées de 439 à 297 en 2011.
La chute est particulièrement spectaculaire sur les côtes somaliennes. En 2012, elles sont passées de 160 à 49 sur des navires croisant en mer.
En revanche, le phénomène prend de l’ampleur en Afrique de l’Ouest. Plus de 40 attaques ont eu lieu en Afrique de l’Ouest lors des neuf premiers mois de 2013 et 7 bateaux y ont été pris en otage sur un total de 10 dans le monde, affichent les chiffres de l’IBM.
L’Etat togolais a mené ces dernières années, plusieurs actions pour assurer la sureté et la sécurité maritime dans ses eaux. Le Togo s’est doté de moyens importants pour assurer la sécurité de ses côtes.
Le pays dispose d’un centre de surveillance maritime créé en 2007. Ce centre surveille les eaux territoriales du Togo ainsi qu’une partie de la Zone Economique Exclusive (ZEE). Deux patrouilleurs ont été commandés par le gouvernement togolais sur les fonds propres de l’Etat. L’un de ses patrouilleurs a été livré en avril dernier.
Par ailleurs, la rade de Lomé abrite en moyenne plus de 70 navires par jour. Ces navires choisissent les espaces maritimes du Togo pour leur sécurité et les opérations de transbordement de carburant à la mer. FIN
Junior AUREL
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