Quelque 45 professionnels de la santé de la région maritime et des plateaux sont en conclave à Lomé, formation de trois jours pouvant leur permettre d’acquérir les notions de bonnes pratiques en matière d’accompagnement des femmes gestantes et parturientes pour la réduction du taux de mortalité maternelle et infantile.
Au Togo, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans est estimé à 123 décès pour 1.000 naissances. Celui de la mortalité maternelle est de 300 décès pour 100.000 naissances.
La rencontre permettra également aux participants d’avoir de meilleures connaissances en matière de prise en charge des femmes victimes des violences basées sur le genre.
Prennent part à cette rencontre notamment des médecins, sages femmes et infirmiers, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Thème retenu: « renforcer les partenaires pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et les violences faites aux femmes ».
La formation est organisée par le Groupe de réflexion et d’action, Femmes, Démocratie et Développement (GF2D) avec l’appui de +ONU/Femmes+ à travers l’initiative Muskoka, financée par le ministère français des affaires étrangères.
Certains partenaires dont la clinique privée BIASA ont également soutenu cette rencontre qui constitue pour ces professionnels de santé, l’endroit idéal pour des réflexions sur leurs prestations de services.
Au total quatre vingt dix professionnels de la santé de toutes des régions du Togo participeront à deux séries de formation à Lomé et à Sokodé. L’étape de Sokodé se déroulera du 15 au 17 octobre prochain.
Les travaux de la rencontre de Lomé ont été ouverts par la ministre de la Communication Mme Germaine Kouméalo Anaté, en présence de Mme Léontine Gbagégbégno (secrétaire générale du GF2D) et de Dr Moise Fiadjoe (directeur général de la clinique BIASA).
Principal objectif de ce conclave : créer entre ces professionnels de santé, un cadre d’échanges sur les bonnes pratiques en matières d’accompagnement des femmes gestantes (femmes enceintes) et parturientes (femmes sur le point d’accoucher).
La rencontre vise également à renforcer le partenariat entre les acteurs intervenant dans la lutte contre les violences basées sur le genre au Togo.
« Cet atelier consiste à créer un cadre d’échanges de bonnes pratiques en matière d’accompagnement des femmes gestantes et parturientes. Les bonnes pratiques porteront également sur la prise en genre des femmes victimes de violences », a souligné Mme Epiphanie Houmey Eklou-Koevanu coordonnatrice du GF2D.
Au cours des travaux, plusieurs modules relatifs au droit à la santé de reproduction des femmes, à l’accueil et la l’accompagnement des femmes gestantes et parturientes ainsi qu’à la prise en charge médicale, psychologique et juridique des violences faites aux femmes et aux filles seront présentés.
La ministre de la communication — représentant le Premier ministre — a son de côté, mis l’accent sur les réformes entreprises ces dernières années avec un accent particulier sur le renforcement des ressources humaines à travers la réorganisation du ministère de la santé, le recrutement de nouveaux agents par voie de concours, la mise en œuvre des projets spécifiques pour le développement et la gestion des ressources humaines du secteur de la santé.
Précisons que pour appuyer les femmes victimes des violences basées sur le genre, le GF2D et la clinique BIASA prévoient très prochainement ouvrir au sein de ladite clinique, un centre d’écoute afin de venir en aide à ces femmes.
Rappelons que ce conclave s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à la réduction de la mortalité maternelle et infantile en Afrique et en Haïti, lancé en 2012 et soutenu par ONU Femmes à travers l’initiative Muskoka.
Ce projet a déjà permis au GF2D qui le pilote, de former 94 acteurs de la santé et de renforcer le partenariat entre le personnel médical et les plateformes de dialogue communautaires en matière de lutte contre les violences basées sur le genre et de promouvoir la santé maternelle. FIN
Chrystelle MENSAH/ Rédaction
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