Les travaux du parlement ont été suspendus lundi à Lomé après plus de 10 heures de travaux et de très vives discussions relatives à la question du choix des cinq représentants de l’opposition parlementaire devant siéger à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), a constaté un journaliste de Savoir News.
La question relative à la clarification du concept « opposition parlementaire » et le quota de représentants à attribuer à chaque groupe de l’opposition parlementaire à semer le trouble dans les discussions à l’hémicycle.
Pour les députés de la coalition Arc-en-ciel, il est nécessaire qu’une clarification conceptuelle soit apportée au concept « opposition parlementaire », afin de lever toute forme d’équivoque dans le choix des représentants des délégués de ces partis qui devront siéger à la CENI.
A cet effet a tenu à rappeler Jean Kissi de la Coalition Arc-en-ciel: « J’ai adressé au président du parlement, au nom du chef de la sensibilité Arc-en-ciel, une lettre demandant la clarification pour savoir si dans une république, lorsqu’on n’est pas dans un gouvernement d’union nationale, on peut se dire être en même temps du gouvernement et de l’opposition à ce gouvernement. Nous avons demandé que cette question soit clarifiée et avions précisé dans la lettre, sans nommer aucun groupe particulier, qu’aucun quota de l’opposition ne sera donné à quelqu’un qui siège au sein du gouvernement pour lequel nous constituons l’opposition. Nous sommes un courant politique qui respecte les valeurs républicaines ».
Pour le groupe parlementaire ANC-ADDI, les cinq sièges réservés aux partis de l’opposition parlementaire devraient être attribués proportionnellement au nombre de députés de chaque groupe parlementaire. Ce qui donnerait 4 sièges à leur groupe, 1 à la coalition Arc-en-ciel et zéro aux trois autres restants (UFC, Sursaut et Le non-inscrit).
« Au titre de l’opposition parlementaire, nous avons travaillé sur un critère objectif : la représentativité de chaque parti politique ou groupe de partis politique composant l’Assemblée nationale au titre de l’opposition. Sur les 29 députés, le quotient de représentativité donne 0.17 représentant par député. En appliquant ce quotient, 4 représentant reviennent au groupe ANC-ADDI, 1 à Arc-en-ciel, zéro à l’UFC, zéro à Sursaut et zéro au Non-inscrit », a précisé Me Isabelle Améganvi de l’ANC.
N’entendant pas la chose de cette façon, l’UFC a tenu à préciser qu’elle reste et demeure non seulement un groupe parlementaire d’opposition et propose par conséquent trois candidats pour siéger à la CENI.
« Si l’UFC a prôné l’apaisement politique pour le pays, elle ne saurait se laisser traiter n’importe comment. L’UFC est un parti de l’opposition. N’en déplaise à ceux qui disent le contraire », a martelé Kolani Kombate.
Précisons toutefois que cette séance extraordinaire a permis d’élire les six membres devant composer la CENI au titre de la société civile et de l’opposition extraparlementaire, mais aussi de reconduire six anciens membres de la cour constitutionnelle.
Les travaux qui ont été suspendus reprendront mercredi. Ils devront permettre de choisir les 5 membres devant composer la CENI au titre de la majorité présidentielle, les 5 autres au titre de l’opposition parlementaire. Ajoutons que la CENI devra être composée de 17 membres.
Membres devant composer la CENI au titre de l’opposition extraparlementaire :
Akpotsui Anani Extase
Kolani Lardja
Tchala biao
Membres devant composer la CENI au titre de la société civile
Daté Yao
Tabiou Taffa Issifou
Nimon Batchassi
Fin
Sosthène Houmey-Hakeh
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