Gilbert Bawara, ministre de l’administration territoriale accusé a qualifié ce mardi d’ »affabulations et d’offenses », les accusations du Collectif Sauvons le Togo (CST) et de la Coalition Arc-en-ciel, affirmant que ces deux regroupements sont « dans le désarroi total » et cherchent « une boue de sauvetage ».
Le 28 août dernier, les responsables de ces deux regroupements de l’opposition avaient dénoncé et condamné avec vigueur, « l’immixtion intempestive » de M.Bawara dans la mission de la CENI, invitant le gouvernement à « mettre immédiatement fin aux dérives du ministre pour éviter à notre pays, une crise politique majeure lors du scrutin présidentiel de 2015 ».
« Je me réjouis de savoir que mon nom et les outrances autour de mon nom ont pu constituer un court moment de cohésion et d’unité entre les deux regroupements. Les togolais savent que ces deux regroupements ont des problèmes beaucoup plus sérieux », a déclaré M.Bawara interrogé par nos confrères de la radio privée Kanal Fm.
Il a qualifié d’ »affabulations et d’offenses », les déclarations de ces deux regroupements.
« Tous les togolais savent qu’ils sont dans le désarroi total. Ils cherchent une boue de sauvetage. Je ne crois pas que j’ai les capacités et le dos large pour leur servir de boue de sauvetage. Je préfère qu’ils se noient eux-mêmes, plutôt que de chercher les échappatoires du côté d’une prétendue immixtion du gouvernement dans les travaux de la CENI », a chargé M.Bawara.
« Le gouvernement reste mobilisé pour apporter un soutien appuyé à la CENI qui a la responsabilité de la préparation de la conduite du processus électoral », a-t-il souligné.
Les responsables du CST et de la Coalition Arc-en-ciel avaient également appelé la CENI à suspendre immédiatement ses activités.
La Commission électorale est chargée d’organiser et de superviser les élections. La présidentielle est prévue pour la fin du premier trimestre 2015 au Togo.
Les deux regroupements ont aussi demandé au gouvernement et à l’Assemblée nationale de procéder dans les plus brefs délais, à la mise en place d’une CENI autonome et consensuelle, pour conduire l’élection présidentielle de 2015″.
Pour M.Bawara, la CENI actuelle « est valide et peut continuer à opérer légalement et légitimement comme le prévoit le code électoral ».
« Le code électoral prévoit le nouvellement de la CENI et il a été le premier à initier les démarches en vue de sa recomposition. C’est plutôt la confusion et les incohérences de ces deux regroupements qui sont à l’origine des retards que nous accusons aujourd’hui dans la recomposition de la CENI », a accusé le ministre qui se veut rassurant : « Il n’y a pas de blocage. Il y a un certain nombre de difficultés qui ont été créées essentiellement par les inconstances et les incohérences de ces deux regroupements ».
La CENI a mené ces dernières semaines, plusieurs activités dont la remise à niveau du 18 au 23 août dernier, des ressources humaines pour la révision des listes électorales.
Les postulants au poste d’agents électoraux sont également soumis à des tests de recrutement depuis le 27 août dernier. Au moins 3.000 opérateurs de saisie seront recrutés pour travailler aux côtés de la CENI lors de la présidentielle de 2015. FIN
Edem Etonam EKUE
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