Une campagne de communication autour du tabac et ses dérivés au Togo a été lancée ce mardi à Lomé par Mme Bernadette Legzim-Balouki Ministre du commerce et de la promotion du secteur privé en présence des acteurs de la santé et des importateurs de tabac, a constaté une journaliste de Savoir News.
En effet, selon une enquête SPES réalisée en 2010 par le ministère de la santé, le taux de prévalence lié au tabac au Togo est de 53%. Cette campagne de communication a donc pour objectif de sensibiliser en premier lieu sur les effets néfastes du tabac sur la santé.
Les anciennes boîtes de cigarettes sur lesquelles sont mentionnées +Le tabac nuit gravement à la santé+ seront retirées définitivement du marché à partir du 1er septembre 2014.
La sensibilisation tournera autour du nouveau packaging des paquets de cigarettes qui sont déjà mis sur le marché.
Plusieurs institutions dont les ministères du commerce et de la promotion du secteur privé, de la santé et de la sécurité participent à cette vaste campagne sur toute l’étendue du territoire, afin de réduire ce taux très élevé de prévalence lié au tabac au Togo.
« Au-delà des enjeux économiques liés au tabac, nul n’ignore les effets néfastes du tabac sur la santé et la qualité de vie.
Ces effets sont encore souvent méconnus et doivent être rappelés, afin de faire prendre conscience aux fumeurs des risques qu’ils prennent et qu’ils font prendre à leur entourage », a souligné Mme Legzim-Balouki.
« A travers cette campagne, nous voulons que la population surtout la jeunesse prenne conscience des effets néfastes du tabac sur la santé. Les textes ont été adoptés depuis 2010, mais nous avons l’impression que les gens ne savent pas ce qu’il faut faire. C’est pour cela que nous avons décidé de sensibiliser encore plus la population », a-t-elle indiqué.
En décembre 2010, une loi relative à la production, à la commercialisation, à la consommation du tabac et ses produits dérivés a été adoptée par le gouvernement. Une autre loi portant sur les normes relatives au conditionnement et à l’étiquetage des produits du tabac et ses dérivés a été adopté en juillet 2012.
Mais ce n’est qu’en juillet dernier qu’un moratoire de deux mois a été prévu au titre d’avertissements sanitaires et autres spécifications sur le conditionnement et l’étiquetage du tabac.
Les anciens et nouveaux emballages pourront donc cohabiter jusqu’au 1er septembre prochain date à laquelle les anciens emballages seront définitivement retirés du marché.
En ce qui concerne les nouveaux emballages, tous doivent porter à compter de cette date, des avertissements en français et dans deux langues locales l’éwé et le kabyè sur 65% de la surface totale de chacune des faces principales. Quatre avertissements seront visibles sur les paquets: la fumée du tabac nuit gravement à la santé de l’enfant, fumer provoque le cancer du poumon, l’usage du tabac provoque l’impuissance sexuelle, fumer provoque une mort lente et douloureuse.
Une mention sur les émissions de la fumée de tabac doit également figurer sur l’un des côtés de la boite.
« A travers cette campagne de communication, nous voulons que dorénavant le fumeur soit davantage renseigné sur les méfaits du tabac.
Le nouveau packaging jouera ce rôle et nous espérons qu’à travers cette campagne de communication, nous arriverons à réduire le taux de mortalité lié au tabac », a pour sa part précisé Dr Vinyo Koumako Coordonnateur programme national anti-tabac.
En cas de manquements à ces prérogatives, des saisis voire des amendes de 500.000 à 10 millions et des peines d’emprisonnement d’un mois à un an seront infligées aux contrevenants.
Il faut noter que cette campagne de communication sera assurée par le cabinet de communication FOCUS YAKOU et sur une période indéterminée.
Rappelons qu’à l’échelle mondiale, le tabagisme est la principale cause de décès évitables et l’usage du tabac est actuellement responsable de la mort de 10% des adultes.
Chaque année, 6 millions de personnes décèdent prématurément à cause des méfaits du tabac dans le monde et 600.000 de ces personnes sont des non fumeurs. Si rien n’est fait, d’ici 2030 ce chiffre sera de 8 millions par an. FIN
Chrystelle MENSAH
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