Le rapport d’une « enquête exploratoire » initiée dans le cadre du projet de réduction de la traite des enfants dans les préfectures de l’Ogou et de l’Anié, a été validé lors d’un atelier tenu ce mardi 19 août à Atakpamé (environ 175 km au nord de Lomé), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Ce projet exécuté par l’Organisation pour le Développement et l’Incitation à l’Auto Emploi (ODIAE) avec l’appui financier de l’association chrétienne allemande Pain Pour Le Monde (PPLM), a pour but de réduire le phénomène de la traite des enfants qui reste encore très courant dans les préfectures de l’Ogou et de l’Anié.
La présentation de ce rapport s’est déroulée en présence des préfets de l’Ogou, Allagbé Kokou Bayédjê et de l’Anié Ezoula Balabawi Agoro, ainsi que du procureur près du tribunal de 1ere instance d’Atakpamé, Hillarion Yao Klougan. Ces derniers ont activement pris part aux débats.
La rencontre a permis donc aux responsables de l’ODIAE, de présenter l’enquête exploratoire que leur structure a réalisée à cet effet, aux acteurs impliquées que sont les chefs traditionnels, les comités villageois et cantonaux de développement, ainsi que les autorités administratives et les forces de l’ordre et de sécurité des localités concernées.
La présente enquête exploratoire qui a pour finalité de déterminer la prévalence du phénomène afin de disposer de données fiables dans les 10 villages ciblés par ce projet, révèle que sur un échantillon de 233 départs enregistrés en 2011, on a atteint 409 en 2013 soit une augmentation de 75% dans les zones touchées et que les lieux de destination des enfants victimes de la traite et de l’exploitation sont le Nigeria, le Bénin, et dans une moindre mesure Lomé, Atakpamé et Anié.
Elle souligne également que les travaux exercés par ces enfants sont les travaux champêtres, de construction, de domestique et de travailleuses de sexe dans les maisons closes pour les filles.
Dans son exposé, le directeur exécutif de l’Ong ODIAE, Georges Koffi Egbénou a indiqué que le projet touchera surtout les enfants des cours primaires dont l’âge est inférieur à 18 ans.
Les activités principales qui seront menées a-t-il ajouté, sont entre autres, les séances de sensibilisation, les projections de films, les émissions radiophoniques, le renforcement de capacité des acteurs impliqués, l’installation des clubs de vigilance dans les villages etc. FIN
NB: Photo de famille des autorités avec les participants à la rencontre sur la traite des enfants dans l’Ogou et l’Anié
D’Atakpamé, Djibril KEROL
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