20 août 2006 – 20 août 2014 : déjà huit ans pour l’Accord Politique Global (APG). Ce document avait été signé par la classe politique après des discussions à Ouagadougou (Burkina Faso) sous l’égide du président Blaise Compaoré.
Une partie des discussions s’est déroulée à Lomé, sous la présidence de l’ancien Premier ministre et président d’honneur du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR, opposition) Me Yawovi Agboyibo.
Huit ans après sa signature, des +reliquats+ restent encore à solder : les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Au nombre de ces réformes, la limitation du mandat présidentielle, le mode de scrutin à la présidentielle, la recomposition de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) etc…
Un projet loi comportant une bonne partie de ces réformes — exigées par l’opposition – a été rejeté récemment par les députés du parti au pouvoir qui exigeraient une disposition transitoire pouvant permettre au président Faure Gnassingbé de se représenter à la présidentielle de 2015.
Faisant le bilan de la mise en exécution des dispositions de l’APG, le président de la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP) a estimé que cet accord avait été « tué dans l’œuf, par le refus de former un gouvernement d’union nationale ».
Certains partis politiques notamment l’Union des forces de changement (UFC), avait refusé au lendemain de la signature de ce document, de prendre part à un gouvernement d’union, comme préconisé par les parties prenantes.
« Qu’est-ce qui peut justifier qu’on refuse de participer à un gouvernement d’union nationale ? Qu’est-ce qui peut justifier qu’on refuse de participer au CPDC (Cadre permanent de dialogue et de concertation) ? Qu’est-ce qui peut justifier qu’on refuse un dialogue tout simplement parce qu’il y a X ou Y assis dans la salle ? J’ai le sentiment qu’on n’a pas envie que ce pays avance. Beaucoup de gens critiquent le parti au pouvoir. Très peu critiquent les partis de l’opposition », a fustigé Francis Ekon, lors d’une interview à Radio Kanal Fm.
« Nous posons des actes qui ne nous permettent pas d’avancer. Il n’y a personne dans nos rangs, capable de le dire. Nous avons tous peur les uns des autres. Et c’est ce qui tue l’opposition », a-t-il critiqué.
M.Ekon a également abordé plusieurs autres sujets notamment la candidature unique de l’opposition. A l’en croire, il n’y a pas un candidat « valable » pour lequel voter en 2015.
« Nous avons tué la plupart de nos candidats moralement, techniquement, juridiquement, politiquement… Ils ne sont plus là : Edem Kodjo, Yawovi Agoyibo, Léopold Gnininvi etc… Ils sont tous partis. Je suis encore là, parce que je suis un rescapé de l’heure », a-t-il poursuivi.
Selon lui, « aucun acte posé aujourd’hui, ne permet de dire avec précision que l’alternance est pour 2015. Mais les choses peuvent évoluer si l’opposition arrive à un sursaut d’orgueil à dégager un candidat unique ».
« Dans notre pays, nous devons apprendre à vivre ensemble. Les temps que nous passons dans les querelles sont des temps que nous pouvons passer à persuader les investisseurs à venir au Togo, parce que nous passerons ce temps à leur expliquer les potentialités de notre pays. Mais, nous ne le faisons pas », souligné M.Ekon, appelant un « renouvellement de la classe politique togolaise ».
Rappelons que la CPP a soufflé le 15 août dernier, ses quinze bougies.
Ce parti qui est né de la fusion de quatre formations politiques (UTD, UDS, PDU et PAD) a été dirigé pendant des années par Edem Kodjo, ancien Premier ministre et ancien secrétaire général de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), actuelle Union Africaine. FIN
Edem Etonam EKUE
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