Une trentaine d’acteurs de la société civile, engagée dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et l’accès à des services de santé de reproduction (SR), de planning familial (PF) et de prévention du VIH/Sida, ont validé ce mardi à Lomé, une étude en la matière commanditée par le GF2D avec l’appui financier de l’UNFPA, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Les Secrétaires Généraux du ministère de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation (MASPFA) et du GF2D ainsi que Mme Victoire Dovonon, chargé de programmes Genre et Droits Humains à l’UNFPA ont pris part à la cérémonie d’ouverture de cette rencontre.
Cet atelier de validation du rapport de l’étude doit « améliorer les résultats des analyses afin de nous doter d’un document d’analyse pertinent de la situation des apprentis et des domestiques sous l’angle des VBG, de la prévention des IST et de la promotion de la Santé de Reproduction (SR) et des stratégies efficaces de prévention » selon la Secrétaire Générale du GF2D, Mme Léontine Gbadégbégnon.
L’étude « revêt une importance capitale » pour l’UNFPA qui finance pour la première fois une recherche de ce genre.
« Le secteur informel à savoir les apprentis étaient laissés pour compte. Pour pouvoir intervenir dans ce secteur, nous avons commandité cette étude pour avoir d’abord la situation actuelle et voir quelles sont les actions que nous pouvons développer (…) pour lutter contre les violences faites aux filles et aux garçons dans ce secteur » a indiqué Mme Dovonon.
Le Secrétaire Général du MASPFA a pour sa part souligné que « c’est un instrument de référence par rapport à ce qui existe déjà pour combattre ces violences ».
L’étude a ciblé les centres d’apprentissage et les agences de placement de domestiques à Lomé et dans ses environs.
« Il était question pour nous de rencontrer les acteurs du secteur notamment les responsables des syndicats, les patrons d’ateliers, les responsables d’agence de placement pour faire le point (…), l’analyse situationnelle des VBG qui existent dans le secteur et de l’offre de service en SR/PF et de prévention du VIH/Sida auprès des domestiques et des apprentis » a expliqué Dr Kossi Sénamé Dodzi, le consultant principal qui a chapeauté la recherche.
Essentiellement qualitative, l’étude a procédé à des entretiens individuels, de groupe et à une analyse documentaire assez fournie.
Elle révèle l’existence de violences physiques, psychologiques, économiques, sexuelles, institutionnalisées exercées à l’encontre des domestiques et des apprentis.
Les apprenties filles sont également sous-informées sur la SR/PF et la prévention du VIH/Sida. Une situation tributaire à l’origine du manque de communication parents-enfants. L’éducation sexuelle étant toujours considérée comme sujet tabou.
Le groupe de consultants ayant planché sur l’étude, préconise la mise en place d’outils de formation et d’informations consensuels qui reflètent les spécificités de chacun des deux secteurs afin d’inverser la tendance. FIN
Anani Elom AGBOH
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