Les membres du Collectif Sauvons le Togo (CST) et de la Coalition Arc-en-ciel étaient en conclave ce mardi à Lomé, rencontre au cours de laquelle les deux parties ont fait un grand tour d’horizon de la situation politique au Togo depuis 1990.
Les discussions se sont déroulées à huis clos à Novela Star, hôtel situé à proximité de la mer à environ 14 km du centre ville, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Par ce nouveau rapprochement, ces deux regroupements entendent faire le « bilan » des actions menées ensemble et plancher sur les sujets d’actualité, notamment les stratégies à mettre en œuvre pour « arracher » les réformes constitutionnelles et institutionnelles.
Les discussions de ce mardi ont permis aux responsables du CST et de la Coalition Arc-en-ciel de passer en revue, la situation politique au Togo depuis le début du processus démocratique au Togo en 1990.
« La rencontre a pour objectif principal de faire le bilan des actions menées et d’envisager les perspectives. Grâce aux discussions de ce jour, nous avons pu poser les premiers jalons et faire un petit bilan de nos relations, après un tour d’horizon de la situation socio-politique au Togo depuis 90 », a confié à l’Agence Savoir News un responsable de l’opposition ayant pris part aux débats.
« Les discussions se sont déroulées dans une ambiance bon enfant. La prochaine séance aura lieu probablement jeudi prochain », a-t-il souligné.
Les principaux sujets dont la candidature unique de l’opposition et les sujets d’actualité notamment le récent rejet du projet de loi portant modifications de certaines dispositions de la constitution. Le CST et la Coalition Arc-en-ciel entendent harmoniser leurs points de vue, afin de parler d’une +seule voix+ face au parti au pouvoir.
Introduit par le gouvernement, le texte — qui comporte une bonne partie des réformes exigées par les principaux partis de l’opposition — avait été rejeté en bloc par les députés de l’Union pour la République (UNIR, parti au pouvoir et majoritaire au Parlement), faute de consensus sur un seul point : la limitation du mandat présidentiel (au plus 10 ans).
Pour l’opposition parlementaire, cette disposition prendra automatiquement effet, une fois adoptée. Une exigence qui vise le président Faure Gnassingbé élu en 2005 et réélu en 2010. Les députés du pouvoir ont alors rejeté le texte. Ces derniers exigeraient une disposition transitoire, pouvant permettre à Faure Gnassingbé de se représenter à la présidentielle de 2015.
Par ailleurs, les responsables du CST et la Coalition aborderont également le sujet relatif aux représentants de l’opposition parlementaire à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), chargée d’organiser et de superviser les élections au Togo.
Ce sujet suscite de vives polémiques, en raison de la position de l’Union des Forces de Changement (UFC), actuellement au gouvernement.
Pour ces deux regroupements, cette formation n’est pas habilitée à participer à la répartition des cinq sièges attribués à l’opposition parlementaire.
Rappelons que le CST est un regroupement de partis de l’opposition et d’organisations de la société civile. Quant à la Coalition Arc-en-ciel, elle n’est composée que de partis politiques (au total sept formations politiques de l’opposition). FIN
Photo @ Archives: Me Zeus Ajavon, le coordonnateur du CST
Edem Etonam EKUE
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