La Cour suprême a rejeté jeudi, le pourvoi en cassation formulé par l’ancien ministre de l’administration territoire Pascal Bodjona, inculpé pour «complicité» dans une affaire d’escroquerie internationale.
La requête «d’incompétence» soulevée par les conseils de l’ancien ministre contre deux juges a été aussi rejetée.
« Les juges ont seulement vidé sur le dispositif. Ils nous ont seulement dit que notre pourvoi en cassation est rejeté. Ce n’est qu’une partie du dossier. Le dossier de fond reste devant le juge d’instruction. Le dossier reprend son cours normal devant le juge d’instruction », a indiqué Me Euloge Talboussouma, l’un des avocats de M.Bodjona.
« Ce qui se passe ne nous rassure pas. On introduit des arguments de droit solides, et chaque fois rejetés. Ils ont quelque chose derrière la tête : faire condamner à tout prix Pascal Bodjona », a-t-il souligné.
Arrêté le 1er septembre, M.Bodjona avait été inculpé le 12 septembre dans une affaire qui oppose l’homme d’affaires Bertin Sow Agba à l’Emirati Abass Al Youssef. L’ex-ministre de l’administration territoriale a été remis en liberté provisoire le 9 avril.
Abass Al Youssef avait porté plainte contre M. Agba, l’accusant de mettre en place un « réseau » pour lui soutirer la somme de 48 millions de dollars US. Selon lui, les membres de ce « réseau » lui auraient fait miroiter l’accès au Togo à une fortune estimée à 275 millions de dollars US (environ 145 milliards de F.CFA) du feu président ivoirien Robert Guéi, déposée à la Banque centrale du Togo.
L’Emirati a ensuite — dans la foulée — porté plainte contre M.Bodjona, entendu dans un premier temps, comme témoin.
L’ex-Pgd d’ELF Loïk Le Floch-Prigent, également impliqué dans cette affaire pour « complicité d’escroquerie », a été écroué pendant quelques mois, puis remis en liberté provisoire pour des raisons de santé. M.Agba a aussi bénéficié d’une liberté provisoire, mais il est en fuite.
Considéré comme l’un des fidèles du chef de l’Etat, Pascal Bodjona avait été le porte-parole du gouvernement de décembre 2007 à juillet 2012. Il a également dirigé le cabinet de la présidence de la République de 2005 à 2007. FIN
Edem Etonam EKUE
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