Les militants et sympathisants de l’Union pour la République (UNIR, le parti au pouvoir) de Danyi (environ 190 km au nord de Lomé) ont été sensibilisés mercredi sur les derniers développements de l’actualité politique, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News sur place.
C’est le centre communautaire de la localité qui a servi de cadre à cette rencontre organisée par les députés Kossi Awovon et Nestor Wogblomesse, tous élus dans la circonscription électorale de Danyi lors des élections législatives de juillet 2013.
Une foule nombreuse venue des six cantons de Danyi, ainsi que des cadres du parti UNIR de la localité ont assisté à la séance. Les autorités locales et des chefs traditionnels étaient aussi présents.
Plusieurs sujets ont été abordés notamment le récent dialogue (tenu au siège de Togo Télécom) et le rejet par les députés du parti UNIR, du projet de loi portant modification de certaines dispositions de la constitution.
Le député Kossi Awovon — l’un des principaux intervenants — est longuement revenu sur le dernier dialogue, accusant les responsables de l’opposition parlementaire de n’avoir pas pu saisir « la main tendue » du chef de l’Etat Faure Gnassingbé.
Il a déploré « le désir insatiable et autoritaire des représentants de l’opposition » à ce dialogue.
« Ils n’avaient qu’un seul objectif : détourner les discussion en leur faveur avec des propositions démesurées (…) », a indiqué Awovon.
Ce dernier n’a pas passé sous silence le texte rejeté le 30 juin à l’Assemblée nationale par les députés du parti au pouvoir. Au cours de la séance, le député a lu toutes dispositions de la constitution ayant fait l’objet de modifications dans ce projet de loi introduit par le gouvernement.
« N’oublions pas que toute loi instaurée contre une personne finira toujours par rattraper ceux qui l’ont adoptée, car la loi ne change pas selon les individus », a-t-il martelé.
Le projet de loi avait été rejeté en bloc par les députés du parti au pouvoir, faute de consensus sur l’une des principales dispositions modifiées : la limitation du mandat présidentiel. Pour l’opposition parlementaire, le texte prendra effet immédiatement, une exigence qui n’est pas du goût des députés de la majorité présidentielle, car visant le président Faure Gnassingbé, élu en 2005 et réélu en 2010.
Pour l’instant, rien n’empêche ce dernier de se représenter en 2015, car selon l’article 59 de l’actuelle constitution : « le président de la République est élu au suffrage universel direct et secret pour un mandat de 5 ans. Il est rééligible ». FIN
De Danyi, Prince Laurent KOFFI-KUMA / Rédaction
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