Des militants et sympathisants de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) ont encore battu pour la quatrième fois, le pavé ce samedi dans les rues du canton de Baguida (environ 20 km à l’est de Lomé), a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Depuis plusieurs semaines, les marches de samedi organisées par le FRAC et l’ANC sont délocalisées sur le canton de Baguida et ses environs.
Partis ce samedi de la FUCEC-Avépozo, les manifestants ont sillonné plusieurs ruelles, avant de chuter au point habituel non loin de la pharmacie Avépozo pour un meeting de sensibilisation.
Était au milieu du cortège, le président national de l’ANC M. Jean Pierre Fabre rentré mercredi d’une tournée européenne. Il avait à ses côtés, d’autres responsables du FRAC dont le député Alphonse Kpogo de l’ADDI.
Plusieurs sujets ont été abordés lors du meeting notamment le récent rejet par des députés du parti au pouvoir du projet de loi portant réformes politiques et la sortie cette semaine sur Rfi du vice-président de cette formation politique.
Selon M. Fabre, le peuple togolais a la solution à ses problèmes: la mobilisation.
« Ce n’est que par la mobilisation massive des populations togolaises, que nous pourrons faire échec à la culture du coup de force du pouvoir en place. Mon message aujourd’hui est un message de mobilisation. Aucune institution n’a la capacité de remettre en cause l’Accord Politique Global (APG) signé par les protagonistes de la crise togolaise », a-t-il martelé.
« L’acte de rejet par l’Assemblée nationale du projet de loi de révision constitutionnelle est la remise en cause de cet accord, c’est donc un coup de force. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à ce coup de force. Nous devons nous y opposer par la mobilisation massive des populations », a-t-il précisé.
Les militants et sympathisants de l’ANC et du FRAC se retrouveront encore samedi prochain à Baguida pour le même +exercice+.
Introduit au Parlement par le gouvernement, le projet de loi portant modifications de certaines dispositions de la constitution a été rejeté en bloc le 30 juin dernier par des députés de l’Union pour la république (UNIR, le parti au pouvoir), majoritaire à l’Assemblée nationale, faute de consensus sur un seul point : la limitation du mandat présidentiel (au plus 10 ans). Pour l’opposition parlementaire, cette disposition prendra automatiquement effet, une fois adoptée.
Une exigence qui vise le président Faure Gnassingbé élu en 2005 et réélu en 2010. Ce qui a poussé les députés du parti au pouvoir a rejeté le texte. FIN
En Photo: Jean Pierre Fabre au milieu du cortège, ce samedi dans les rues de Baguida
De Baguida, Chrystelle MENSAH / Rédaction
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