Cinq personnes sont finalement mortes dans l’explosion accidentelle mardi soir d’un dépôt illégal d’explosifs à Ouagadougou, a annoncé vendredi la gendarmerie burkinabè chargée de l’enquête.
Au moins vingt deux blessés sont encore hospitalisés, a-t-on appris de source hospitalière.
Un suspect, le propriétaire des lieux, a été arrêté, a indiqué le lieutenant de gendarmerie Issa Paré, en charge des investigations, dans un communiqué.
Le précédent bilan faisait état de 4 morts et 38 blessés.
« L’interpellation le 17 juillet 2014 du propriétaire de l’entrepôt confirme la thèse de l’explosion accidentelle, écartant du même coup toute autre cause notamment terroriste ou criminelle », d’après le communiqué.
Le sinistre a été provoqué par l’activation d’explosifs destinés à un usage minier qui étaient illégalement stockés dans une maison, avait révélé mercredi le directeur général de la sécurité nationale, Omer Batiolo.
Des centaines de milliers d’orpailleurs, dont de nombreux enfants, exploitent illicitement l’or dans des dizaines de mines artisanales à travers le Burkina, pour une production artisanale estimée à 1 à 2 tonnes en 2013 par Ouagadougou.
Mercredi, une source médicale faisait état de sept blessés graves, dont une femme ayant subi une intervention d’urgence.
Vingt-et-une maisons se sont effondrées ou ont été partiellement détruites dans un périmètre de 100 mètres autour du lieu de l’explosion, avait indiqué M. Batiolo.
L’explosion, qui s’est produite derrière la cour d’un chef traditionnel ayant rejoint l’opposition, a suscité de nombreuses rumeurs à Ouagadougou, où l’actualité politique est chargée à l’approche de l’élection présidentielle de 2015.
Le Burkina Faso, pays pauvre sahélien, a par ailleurs des centaines de kilomètres de frontière commune avec le Mali, où des mouvements jihadistes sont toujours actifs.
Source : Afp
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