Les débats très houleux dans les milieux politiques ces derniers jours sur la question de la limitation du mandat présidentiel, au lendemain du rejet par l’Assemblée nationale du projet de loi portant modifications de certaines dispositions de la constitution, ne sont pas du goût du président de la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP) Francis Ekon.
Introduit par le gouvernement, le texte avait été rejeté en bloc par les députés du parti au pouvoir, majoritaire au Parlement, faute de consensus sur un point : la limitation du mandat présidentiel (au plus 10 ans). Pour l’opposition parlementaire, cette disposition prendra automatiquement effet, une fois adoptée.
Une exigence qui vise le président Faure Gnassingbé élu en 2005 et réélu en 2010. Les députés du pouvoir ont alors rejeté le texte. Et depuis lors, on assiste à de grands débats politico-juridiques dans les milieux politiques.
« Le principe des réformes, bien qu’acquis, n’est pas encore réalisé, ni consolidé ; et déjà à la hussarde, on se dispute sur fond d’invectives les modalités d’application (applicabilité immédiate voire rétroactive des textes qui n’existent pas encore) ; c’est à se demander si par mégarde, certains stratèges politiques n’ont pas fini par prendre leurs désirs pour des réalités », critique Francis Ekon.
Dans une déclaration intitulée : +Des réformes…. Multiformes jusqu’à quand ?+, ce dernier estime que « la priorité des réformes est délaissée et oubliée au profit réducteur de l’urgence des modalités d’application, qui sont malgré elles, devenues les conditions sine qua non à respecter avant de procéder aux réformes ».
« L’histoire contemporaine des faits politiques de notre pays nous enseigne que, de l’APG au dialogue Togo Télécom 2, en passant par les CPDC, le principe des réformes est devenu un acquis accepté par tous les acteurs de la vie politique. On aurait dû prendre soin de le maîtriser ».
« Encore, faut-il savoir comment réformer quand on sait quoi réformer et mieux encore être très tôt vigilant pour avoir le tact, voire la circonspection d’éviter de brandir ces réformes comme une menace pour finir par en faire une pomme de discorde », a-t-il souligné.
A en croire le président M.Ekon, les « faits actuels semblent aller dans le sens contraire. Maladroitement, dans la dynamique de l’incompréhension ambiante, quelques acteurs politiques ont fini par faire de la pertinence des réformes un épouvantail à l’endroit de certains et une épée de Damoclès vis-à-vis d’autres ».
Le président de la CPP appelle tous les acteurs politiques « à un dépassement de soi, afin qu’au nom de l’amour de la patrie les points consensuels des reformes fassent l’objet des propositions de loi dans les jours à venir, et que les précisions du CPDC rénové selon lesquelles +les réformes ne disposent que pour l’avenir + soient clairement réaffirmées ».
Rappelons que dans l’actuelle constitution, le mandat n’est pas limité. FIN
Edem Etonam EKUE
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