Quelque 35 nouveaux surveillants de prisons, venus de quatre régions du Togo (région maritime, des plateaux, centrale et de la Kara) ont entamé ce jeudi, deux jours de formation pouvant leur permettre d’avoir une bonne connaissance des textes internationaux et nationaux en matière de lutte contre le mauvais traitement des détenus, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Initiée par l’Union Chrétienne des Jeunes Gens/Young Men’s Christian Association (UCJG/YMCA-Togo), cette formation s’inscrit dans le cadre du projet qu’elle pilote intitulé: « Soutien aux défenseurs des Droits de l’homme contre le mauvais traitement systématique des jeunes en conflit avec la loi et pour un meilleur accès à la justice dans quatre régions du Togo ».
Financé à hauteur de 498.000 euros (soit 326,6 millions de francs CFA) par l’Union européenne pour une durée de 36 mois, ce projet a pour objectif de renforcer les libertés fondamentales des jeunes en conflit avec la loi et à leur faciliter l’accès à la justice à travers les activités menées sur le terrain par six organisations de défense des Droits de l’homme: l’UCJG/YMCA, la LTDH (Ligue Togolaise des Droits de l’Homme), ACAT (Action Chrétienne pour l’Abolition de la Torture), le BICE (Bureau International Catholique de l’Enfance), ASF (Avocats Sans Frontière) et GF2D (Groupe femmes démocratie et développement) dans leurs activités de plaidoyer et de promotion des Droits de l’homme. Le projet vise également les fonctionnaires pénitentiaires, de la police et du système judiciaire.
Cette formation qui a démarré ce jeudi, intervient après celle initiée en juin dernier sur « le respect des droits des personnes en conflit avec la loi surtout les jeunes » à l’intention d’une soixantaine d’acteurs de la chaîne pénale togolaise (magistrats, le personnel des services pénitentiaires, les avocats et les officiers de police judiciaire) des cadres venus de quatre régions du Togo (région maritime, des plateaux, centrale et de la Kara).
L’ouverture des travaux a été présidée par M. Innocent Egbetonyo Directeur de cabinet du ministre de la justice en présence d’un représentant de l’Union Européenne. M. Kossi Bento, le Représentant national de l’UCJG était aussi présent.
Axée sous le thème : +Réalisation des droits de la personne en détention+, cette rencontre se veut un cadre d’échange sur les responsabilités du surveillant de prison mais aussi sur les droits de la personne en détention ainsi que les textes régissant ces droits.
« Les surveillants de prison, avant qu’ils ne soient déployés à leurs différents postes, ont reçu des formations préalables d’ordre générales. A travers ce séminaire, nous voulons renforcer dans un premier temps leur capacité et aussi les sensibiliser sur leurs différentes obligations à l’endroit des détenus pour les amener à adopter des attitudes qui respectent les droits du détenu. Ce dernier ne doit pas être considéré comme une personne hors de la société, donc n’ayant plus de droit », a indiqué M. Bento.
Pour M. Egbetonyo, le surveillant de prison est seul et entier responsable de tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales seraient intentionnellement infligées au détenu aux fins notamment d’obtenir de lui ou d’une tierce personne, des renseignements ou des aveux.
Il a surtout rappelé certains textes protégeant le détenu de toute violence ou tout acte de torture sur sa personne.
En rappel, UCJG/YMCA est une association internationale et interconfessionnelle regroupant des volontaires chrétiens. Elle regroupe sur les cinq continents plus de 120 mouvements nationaux dont celui du Togo. Sa vision est de renforcer la capacité des jeunes pour la renaissance africaine. FIN
En Photo: Des responsables de l’UCJG lors de la rencontre
Chrystelle MENSAH / Rédaction
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