Les députés togolais ont entamé ce jeudi au siège du Parlement à Lomé, un conclave de quatre jours axé sur les « techniques de gestion de conflits et infrastructures de la paix » et « genre et prévention des conflits », a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Cette formation assurée par le Réseau Ouest-Africain pour l’Édification de la Paix (Wanep), est la suite logique d’une collaboration établie depuis 2011 entre le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’Assemblée nationale, en vue de renforcer les capacités des parlementaires togolais.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani en présence de la Représentante Résidente du PNUD au Togo, Mme Khardiata Lo N’Diaye et du ministre de la Planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire, Mawussi Djossou Sèmodji.
Selon Mme Khardiata Lo N’Diaye, la prévention des conflits est une œuvre noble, mais elle est efficace quand les acteurs qui s’impliquent détiennent un certain nombre de connaissances sur les origines et les causes des conflits, et un certain nombre de techniques sur comment assurer une médiation efficace, une négociation efficace et une analyse efficace.
« L’occasion nous est donnée de mettre à niveau, les nouveaux députés sur un ensemble d’outils qui renforcent leurs capacités en matière de prévention des conflits, qu’il s’agisse de conflits locaux auxquels les députés sont généralement confrontés ou de conflits à des échelles plus globales », a-t-elle indiqué.
« L’objectif est , à terme de consolider les acquis en matière de gestion des crises tout en permettant à l’Assemblée nationale togolaise de se positionner à long terme comme acteur privilégié dans la prévention des conflits, la médiation, la négociation devant déboucher sur une infrastructure de paix durable » a précisé Mme Khardiata Lo N’Diaye.
Pour le président de l’Assemblée nationale, cette formation offre aux députés, « l’opportunité d’apprécier les enjeux des conflits. Ils donnent aussi l’occasion de nous engager à jouer ce rôle d’acteurs de la prévention. Ne dit-on pas que mieux vaut prévenir que guérir ? ».
« Le monde entier est à la croisée des chemins au regard des violences, des prises d’otages, des atrocités et des conflits armés récurrents qui agitent tous les continents et dont la plupart ont pour origine : des crises sociopolitiques. L’essence même de notre mission de représentants des populations, nous interpelle et nous invite à être des acteurs de prévention et de règlement des crises et des conflits qui pourraient naître au niveau des communautés qu’elles que soient leurs natures et leurs origines », a souligné Dama Dramani.
La seconde thématique de la formation : « Genre et prévention des conflits » veut redonner aux femmes parlementaires, le rôle que la femme joue déjà dans la consolidation de la paix et dans le développement au niveau de la cellule familiale et de la société.
La résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies adoptée le 31 octobre 2000 a réaffirmé ce rôle surtout que ce sont les femmes qui sont plus victimes des conflits.
L’Assemblée nationale actuelle issue des dernières élections législatives est composée de 91 députés dont 16 femmes. FIN
Anani Elom AGBOH
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