Une quarantaine d’acteurs venus de différentes entreprises togolaises ont entamé ce lundi à Lomé, un atelier de formation de deux semaines axé sur « l’efficacité énergétique dans les entreprises industrielles ». La cérémonie d’ouverture officielle a été présidée par M. Assogba Ohoukoh, secrétaire d’Etat chargé de l’industrie, en présence du ministre des mines et de l’énergie Noupokou Dammipi, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Cet atelier est organisé par le secrétariat d’Etat auprès du ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’industrie, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers.
Cette rencontre est pilotée par le Bureau de Restructuration et de Mise à Niveau (BRMN) dans le cadre de son programme de restructuration et de remise à niveau des entreprises pour leur compétitivité sur le marché. Ce programme tient compte de plusieurs thématiques et vient d’intégrer l’ »environnement» et l’ »efficacité énergétique » dans ses missions.
Cette initiative vise à accompagner les entreprises du secteur privé dans une démarche de « dépollution industrielle » à travers la valorisation des déchets et une gestion efficace de l’énergie dans les industries.
Selon M. Ohoukoh, il s’agit de gagner le pari de la lutte contre les gaz à effet de serre, de préserver l’environnement par des pratiques énergétiques adaptées.
« Il s’agit aussi d’optimiser la productivité et la compétitivité des entreprises en veillant à réduire les coûts de l’énergie en tant que facteur de production ». Pour les organisateurs, une entreprise compétitive est celle qui sait gérer l’énergie.
« L’objectif visé est non seulement la compétitivité en termes de prix, de qualité et d’innovation, mais aussi l’aptitude à suivre et à maitriser l’évolution des techniques et des marchés », selon M. Ahlin Sodji (Photo) directeur du Bureau de Restructuration et de Mise à Niveau (BRMN).
Le programme de restructuration et de mise à niveau est une démarche qui vise l’amélioration des performances et des capacités des entreprises pour leur compétitivité sur le marché. Il s’agit d’une démarche basée sur un plan de restructuration ou de mise à niveau suite aux conclusions tirées d’un diagnostic préalable des forces et faiblesses de l’entreprise.
La phase pilote de ce programme a pris en compte les agro-industries, pour une formation et une mise à niveau. En attendant la phase de déploiement (qui va couvrir tout le tissu industriel), ce projet a été initié en faveur des entreprises pour une meilleure gestion de l’énergie dans les industries togolaises.
Cette première journée de formation a été marquée par la présentation liminaire de la formation et ses objectifs, ainsi que les résultats attendus par M. Mabrouk Sghaier le formateur. Trois modules ont marqués la journée de ce lundi : « contexte et enjeux de l’efficacité énergétique », articulation entre l’efficacité énergétique et la mise à niveau des entreprises » et les « exigences de la norme ISO 50001 de l’approche de qualité PDCA ». A travers ces modules, les participants ont pu mieux s’informer sur les barrières au développement de l’efficacité énergétique, comment l’efficacité énergétique peut être un facteur clé de l’amélioration de la compétitivité des entreprises, etc.
La journée de demain sera essentiellement marquée par la « la méthodologie des diagnostique » et l’ »évaluation de performance énergétique et l’élaboration des bilans ».
Au total huit modules seront abordés. Des travaux pratiques en entreprise sont également prévus. Les travaux prendront fin le 27 juin prochain par une remise d’attestation aux participants.
Rappelons que le PRMN a été adopté en juin 2006 comme l’un des programmes majeurs de la politique industrielle commune de l’UEMOA. Son principal défi : vaincre la pauvreté de manière structurelle et durable en développant un secteur productif performant explorateur et pourvoyeur d’emplois.
Ce programme vise la relance de la production industrielle, la promotion de l’investissement, l’amélioration de la productivité des économies. Notons que la phase pilote de ce programme a dégagé après diagnostic, quatre entreprises à restructurer et quatre autres à mettre à niveau. FIN
Ambroisine MEMEDE
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