Une première ébauche de l’Indice du Minimum Vital Commun (IMVC), indicateur stratégique pour un meilleur pilotage du développement à la base, a été présentée ce mardi lors d’un atelier à Lomé. L’ouverture des travaux a été présidée par Mme Victoire Tomégah-Dogbé ministre du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes en présence de son collègue de la planification Djossou Semodji,a constaté une journaliste de l’Agence savoir News.
Commanditée par le ministère du développement à la base, l’étude a été réalisée grâce à l’appui financier de la Banque Africaine de Développement (BAD), estimé 33, 655 millions de F.CFA. M.Serge N’guessan, le Représentant de la BAD au Togo, était aussi présent.
Quelque 50 participants (représentants du corps diplomatiques, des organisations internationales, du système des nations unies, de l’administration publique, de la société civile, des communautés à la base et de la chefferie traditionnelle) participent à cet atelier de restitution.
Le concept de « Minimum Vital Commun » regroupe un ensemble de besoin de base légitime de la population, couvrant les domaines aussi cruciaux que variés dont six apparaissent comme primordiaux dans le vécu des togolais.
L’alimentation et la nutrition, la santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement, le développement des capacités des populations à la base et le désenclavement des localités sont les domaines cruciaux relevés par l’étude.
La réalisation de cette étude a nécessité d’une part l’exploration des indicateurs permettant d’appréhender la situation des communautés à la base dans chaque domaine et, d’autre part la réalisation d’une enquête complémentaire pour la collecte des données auprès de 180 ménages choisis dans le canton le plus pauvre de chaque préfecture du Togo (soit 36 cantons au total).
A l’issu de l’étude, les résultats obtenus montrent que le domaine de l’éducation est celui dans lequel les besoins des populations des 36 cantons de l’étude sont les mieux couverts. Des efforts doivent donc être faits pour l’amélioration des cinq autres dimensions du minimum vital commun.
Selon M.Sèmodji, cet indice est un outil d’évaluation de l’action gouvernementale en faveur des communautés à la base.
« L’indice qu’on vient de découvrir donne plus de précision sur la manière de réorienter l’intervention du gouvernement pour toucher les plus pauvres. Nous nous félicitons de ce que ce travail a pu s’accomplir », a-t-il souligné.
Cette étude vise principalement à améliorer le dispositif de suivi et évaluation afin d’avoir une meilleure appréciation avec des mesures chiffrées, des effets induits par les travaux déjà effectués.
A travers cet atelier, il sera présenté l’ensemble des résultats de l’étude qui a été mené avec des possibilités d’amélioration de l’indice.
« L’objectif de cet atelier est de présenter une première ébauche de l’IMVC, d’en démontrer les implications et applications mais aussi et surtout de recueillir vos impressions et recommandations en vue d’améliorer cet indice naissant et de l’adapter aux besoins de tous », a pour sa part précisé Mme Tomégah-Dogbé. FIN
Chrystelle MENSAH
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