Une procédure de levée d’immunité parlementaire a été enclenchée depuis quelques jours contre Targone Sambrini N’Wakin, député de la Coalition Arc-en-ciel (regroupement de sept partis d’opposition), suite à une demande du procureur de la république.
Targone Sambrini N’Wakin, membre du Parti Démocratique Panafricain (PDP, opposition) avait été élu dans la Préfecture de Dankpen (nord) lors des élections législatives du 25 juillet dernier.
Le député est poursuivi pour « troubles à l’ordre public, violences volontaires, complicités de violences volontaires, homicide volontaire, complicité d’homicide volontaire, destruction volontaire par incendies, complicité de destruction volontaire par incendies, vols qualifiés, et complicité de vols qualifiés ».
Les plaignants sont: le chef canton de Dankpen et la communauté Peuhls.
Targone Sambrini N’Wakin qui ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés, a été même déjà entendu par une commission à l’Assemblée nationale.
Selon la Coalition Arc-en-ciel, « l’alignement des chefs d’accusation rend ridicule, la procédure et lui enlève toute crédibilité ».
Les responsables de ce regroupement de partis d’opposition étaient face aux professionnels des médias mercredi, rencontre au cours de laquelle ils ont relevé des « anomalies » dans la procédure enclenchée pour lever l’immunité parlementaire de leur député.
Selon eux, les faits spécifiés dans la requête se sont produits courant année 2012 à 2014, alors que Targone Sambrini N’Wakin s’est présenté aux législatives de juillet 2013 «avec casier judiciaire en règle».
« Comment a-t-on pu alors permettre à ce +criminel+ sur qui pèse autant de charges, de déposer un dossier de candidature à ce scrutin? Le ridicule ne tue pas », souligne la coalition d’une déclaration rendue publique lors de cette conférence de presse.
Autre anomalie relevée par la Coalition : Les procédures sont engagées par le Parquet de Lomé, alors que les faits se sont produits à Dankpen et tous les plaignants, ainsi que les témoins éventuels (à charge et décharge) se retrouvent dans la même localité.
Pour la coalition Arc-en-ciel, « tous les faits évoqués à l’appui de la plainte et qu’on tente d’imputer au député, sont des montages grotesques, un tissu de mensonges sans aucune consistance ».
Les responsables de ce regroupement invite « tous les partis politiques, toutes les associations des droits de l’homme, tout le peuple togolais et la communauté internationale, à rester mobilisés afin d’empêcher la commission de cette injustice flagrante ».
Rappelons que cette coalition dispose de 6 députés sur les 91 que compte le Parlement togolais. FIN
Edem Etonam EKUE
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