Les discussions entre les responsables des partis politiques parlementaires (pouvoir et opposition) se sont poursuivies ce mardi au siège de Togo Télécom à Lomé, sous la facilitation de Mgr Nicodème Barrigah, ancien président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Quatre nouveaux points ont été abordés: la durée et de la limitation du mandat présidentiel, de l’institution du sénat, de la réforme de la cour constitutionnelle et du mode de scrutin pour les élections.
Le premier point (la durée et de la limitation du mandat présidentiel) est celui qui a le plus fait vibrer la salle, car les discussions ont été houleuses, ont confié à l’Agence Savoir News, des sources proches du dialogue.
Pour certains – les représentants des principaux partis de l’opposition – le mandat présidentiel doit être limité, avec « effet immédiat ». Cette exigence qui n’est du goût des représentants du parti au pouvoir. Sinon, le principe de deux mandats est déjà acquis, grâce aux travaux du Cadre Permanent de Dialogue et de Concertation (CPDC, rénové).
« Maintenant il s’agit de nous comprendre sur les nuances que les uns et les autres apportent quant à ce point. Il y a ceux qui veulent que ce soit par +effet immédiat+ et ceux qui trouvent qu’il est suffisant d’affirmer que c’est deux mandats de 5 ans non renouvelable. Toutes ces notions ne sont pas vaines »,a déclaré à l’Agence Savoir News Patrick Lawson, 1er vice-président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC / opposition).
« Les connotations juridiques peuvent nous amener loin. C’est pour cela que nous avons fait le choix de privilégier la voie du règlement politique de tous ces problèmes, afin qu’on puisse s’entendre dans l’intérêt bien compris du Togo et des togolais. Voilà notre position, sinon aujourd’hui vous aurez entendu parler de blocage définitif », a-t-il souligné.
« L’espoir faisant vivre, nous préférons qu’on puisse aboutir à quelque chose, parce que nous ne voudrions pas que les togolais apprennent que ce dialogue a aussi échoué. Cela fait peur à tout le monde, et nous en sommes conscients. Raison pour laquelle chacune des parties prenantes s’investit pour qu’on puisse au moins s’entendent sur le minimum qui rassurerait les togolais », a ajouté Patrick Lawson.
Dans une déclaration à l’ensemble des journalistes présents, Mgr Barrigah a de son côté, expliqué la procédure suivie pour orienter les discussions et a rassuré quant à la prise en compte du chronogramme établi au début du dialogue.
« Sur chaque sujet, nous lisons ce qui se trouve dans la constitution puis le rapport qui a été fait par le CPDC. Et nous faisons ensuite, un tour de table par rapport à la position de chaque parti politique avant d’entrer dans les débats. Et lorsque les débats ne permettent pas d’arriver encore à un consensus, on prend acte de l’état des discussions, quitte à ce qu’on revienne encore sur la question s’il y a d’évolutions au niveau des positions déjà exprimées. Voilà ce qui a caractérisé les travaux hier et également pendant cette journée », a expliqué le Prélat.
« C’est vrai qu’on n’a pas finalisé les questions abordées mais, nous essayons de faire bouchées double. On va les poursuivre demain toujours dans cette dynamique de parvenir autant que possible à un consensus sur les points », a-t-il souligné.
« Nous nous sommes gardés au niveau de ce dialogue, d’annoncer dans la précipitation, les résultats auxquels nous sommes parvenus. Je ne vous dirai pas s’il y a déjà un consensus ou des consensus sur tel point ou, s’il n y a pas de consensus du tout. Ce n’est pas encore le moment de nous prononcer sur les résultats obtenus », a ajouté Mgr Barrigah.
Sept points ont été déjà abordés ces deux derniers jours. lundi, trois sujets avaient examinés: le régime politique, les prérogatives du premier ministre et les conditions d’éligibilité du président de la république.
Au total 12 points sont inscrits au menu de ces discussions dont le régime politique, la durée et la limitation du mandat présidentiel, les conditions d’éligibilité du président de la république, la réforme de la cour constitutionnelle, et le mode de scrutin pour toutes les élections.
Les protagonistes doivent vider tous les points au plus tard le 31 mai. Ils ont pris l’engagement d’aborder au moins trois points par jour pour pouvoir avancer suffisamment dans le chronogramme. FIN
Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire) / Edem Etonam EKUE
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