Les discussions entre les responsables des partis politiques siégeant au Parlement (pouvoir et opposition) ont buté ce mardi – au deuxième jour du dialogue – sur le choix d’un « médiateur », exigé par l’opposition, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News. Les discussions vont reprendre mercredi.
Démarré peu après 9H GMT ce mardi, les débats ont été suspendus aux environs de 13H, après moult tractations. Les délégués des cinq partis politiques ou regroupement de partis politiques (UFC, ADDI, ANC, Arc-en-ciel, UNIR) étaient tous présents. Le gouvernement – avec ses deux représentants – assiste aux débats en qualité d’ »observateur ».
« Depuis hier, le CST (Collectif Sauvons le Togo) a mis l’accent sur la nécessité d’un médiateur pour encadrer les débats. Nous l’avons réitéré ce matin, les discussions ont été très longues », a déclaré à l’Agence Savoir News Francis Pedro Amuzu, responsable à la communication du CST (regroupement de partis et d’organisations de la société civile).
« Nul ne peut être juge et partie à la fois. On ne peut pas être au même moment partie prenantes au dialogue et le diriger en même temps, c’est antinomique. Si on prend quelqu’un du groupe pour diriger les discussions, il n’aura pratiquement plus la capacité de débattre. C’est pour cela que le bon sens recommande qu’il y ait un médiateur. Un médiateur et non un facilitateur. Un facilitateur, c’est quelqu’un qui donne la parole et vous regarde. Un médiateur, il vous écoute et quand cela ne va pas, il donne la directive et les standards et tout le monde continue par travailler », a indiqué M. Amuzu.
Le CST a proposé deux noms: Mgr Nicodème Barrigah (ancien président de la Commission vérité, Justice et Réconciliation/. CVJR) et le Révérend Charles Klagbah-Kuadjovi (président de l’Eglise méthodiste du Togo), a-t-il précisé.
« Notre vision, c’est que la médiation vienne de l’extérieur. Mais, compte tenu de la situation, nous avons depuis hier donné ces deux noms. Nous faisons la proposition parce que, c’est nous qui avons posé la question du médiateur. Nous ne les imposons pas aux autres. S’ils font d’autres propositions, nous les analyserons. Le travail reprendra demain sur la médiation. Ce point sera encore le tapis », a souligné M.Amuzu.
Rappelons qu’au total 12 points sont inscrits au menu de ces discussions dont le régime politique, la durée et la limitation du mandat présidentiel, les conditions d’éligibilité du président de la république, la réforme de la cour constitutionnelle et le mode de scrutin pour toutes les élections.
Les +protagonistes+ disposent de deux semaines pour éplucher tous ces points. FIN
En Photo: Francis Pedro Amuzu
De retour du Siège de Togo Télécom, Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)
Savoir News, une équipe jeune et dynamique
www.savoirnews.net, l’info en continu 24/24H