L’Assemblée nationale « doit retrouver ses prérogatives » pour devenir le « cadre de référence » des débats portant sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles, en vue de la présidentielle de 2015, ont exigé ce vendredi lors d’une conférence de presse des mouvements et associations proches du pouvoir, regroupés au sein de la « Majorité silencieuse ».
Ces mouvements et associations ont surtout soutenu le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé lors de la présidentielle de 2010.
Le « cadre » devant servir de dialogue entre le pouvoir et l’opposition a divisé pendant plusieurs semaines, les deux parties. Selon l’Union pour la République (UNIR, parti au pouvoir), l’Assemblée nationale est le « cadre le plus indiqué pour débattre utilement des réformes envisagées, conformément à l’esprit de l’Accord Politique Global (APG) », signé en août 2006 par les différents acteurs politiques togolais.
Proposition catégoriquement rejetée par les principaux partis politiques de l’opposition, minoritaires au Parlement.
Le pouvoir a finalement cédé lors de la rencontre tenue jeudi à Primature entre le Premier ministre et les partis politiques siégeant au Parlement : les discussions vont démarrer lundi prochain au siège de Togo Télécom, « cadre » défini pour le dialogue.
« Nous exigeons, dans le strict respect des principes qui fondent la Démocratie, que l’Assemblée nationale retrouve toutes ses prérogatives et un fonctionnement normal, en devenant le cadre de référence des débats relatifs aux réformes politiques, où tout démocrate authentique sache s’incliner devant les choix de la majorité, sans chercher systématiquement à tricher avec la notion de consensus », ont souligné ces mouvements et associations dans une déclaration lue par leur porte-parole Hubert Atouyo.
« Le champ d’exercice par excellence de la Démocratie est et demeure l’Assemblée nationale, dont la composition est l’expression de la volonté populaire (…) Il s’agit avant tout, de prendre l’entièreté de nos responsabilités devant l’histoire », a-t-il précisé.
La +Majorité silencieuse+ a également fustigé les marches de protestation organisées ces derniers temps par l’opposition, notamment celle du 26 avril dernier (la veille du 54ème anniversaire de l’indépendance du Togo) au cours de laquelle les manifestants ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes: « ce n’était ni plus ni moins que de la provocation, parce que les objectifs visés par cette marche et les conditions de son organisation ne résistent pas à l’analyse ».
Ces mouvements et associations « condamnent fermement les marches intempestives » de l’opposition et demandent aux responsables des partis politiques organisateurs de ces manifestations « de cesser d’instrumentaliser » les togolais « en les envoyant dans la rue ». FIN
En Photo: Des responsables de la Majorité silencieuse lors de la conférence de presse
Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire) / Junior AUREL
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