Des femmes et jeunes filles de plusieurs organisations de la société civile ont marché jeudi après-midi dans les rues de la capitale togolaise pour exiger la libération immédiate des lycéennes enlevées par le groupe Boko Haram, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Etaient parmi la foule, quelques hommes venus soutenir ces femmes, vêtues pour la plupart de rouge.
Le cortège était parti de l’hôtel Eda Oba pour chuter devant l’Ambassade du Nigeria où l’ambassadeur Matthew Sunday Adoli les a reçus.
Dans la foule, des manifestants scandaient : « Nous voulons nos filles tout de suite ».
Et sur des pancartes, on lisait : « Respect et dignité des filles », « Libérez nos filles », « Bring back our girls », « Non aux abus des droits de la femme », « Sécurisez nos écoles et les lieux publics », ramenez-nous nos filles », « Mobilisons-nous pour faire libérer nos filles » etc….
Cette marche, bien encadrée par des forces de l’ordre s’est déroulée dans le calme. Aucun incident n’a été enregistré.
« Je voudrais vous rassurer que tous les efforts sont sérieusement déployés par le Nigeria en collaboration avec la communauté internationale pour libérer ces innocentes écolières qui sont de futures mères comme vous », a rassuré l’ambassadeur du Nigeria au Togo.
Selon Matthew Sunday Adoli, des mesures nécessaires sont prises par les autorités nigérianes pour une libération « sans condition » de ces lycéennes.
Environ 276 lycéennes ont été enlevées le 14 avril à Chibok (nord-est), l’un des fiefs de Boko Haram. Actuellement, quelques 223 sont aux mains des éléments de ce groupe islamique.
« Le contenu de notre message est clair. Nous exigeons la libération de ces jeunes filles qui ne sont que des innocentes qui n’ont rien à voir avec ce qui se passe. Nous demandons à ces groupes de personnes de respecter les droits fondamentaux de ces filles, la liberté de choisir sa religion », a déclaré à l’Agence Savoir News Mme Épiphanie Houmey Eklu-Koevanu, juriste, coordonatrice du Centre de recherche, d’Information et de Formation pour la Femme (GF2D).
« Nous interpellons dans notre message, l’Etat nigérian, les Etats africains à assurer la sécurité dans nos lieux publics et plus particulièrement dans les écoles. Nous invitons les Etats africains à soutenir le Nigeria pour obtenir la libération pure et simple et de ces filles », a-t-elle souligné, avant d’ajouter : « Nous ne voulons jamais, ces genres d’actes dans nos pays africains ».
« Nous n’accepterons jamais le recul des droits des femmes et des jeunes filles que nous observons avec l’émergence de groupes terroristes en Afrique. Nos jeunes filles qui constituent elles aussi la relève de demain ont leur place dans les écoles et par ailleurs. C’est pourquoi nous condamnons avec la plus grande énergie et fermeté l’enlèvement, la séquestration et la menace de vente des jeunes filles. Nous condamnons la lenteur de la réponse du gouvernement nigérian dans la prise de mesures pour sauver ces jeunes filles », a renchéri Mme Christelle Mensah, chargée de la communication de GF2D/GIFF.
Rappelons que dans une vidéo rendue publique lundi dernier, Boko Haram a exigé la libération de prisonniers de ses éléments en échange de ces lycéennes. FIN
En Photo: Les manifestantes dans les rues de Lomé ce 15 mai 2014
Abbée DJAGLO (Stagiaire)
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