Les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale se retrouveront jeudi prochain « pour définir clairement le cadre de discussions » pouvant conduire aux réformes constitutionnelles et institutionnelles, a annoncé mardi Patrick Lawson, premier vice-président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti de l’opposition) à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu.
Le chef du gouvernement a repris les « échanges » avec les responsables des partis politiques représentés au Parlement. Une première rencontre s’est déroulée en mars dernier, discussions au cours desquelles les différentes parties n’ont pu s’entendre sur le cadre de dialogue devant aboutir à ces réformes politiques.
M.Ahoomey-Zunu était assisté de son Directeur de cabinet et deux membres du gouvernement: Gilbert Bawara (ministre de l’administration territoriale) et Christian Trimua (secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Justice et des relations avec les Institutions de la République).
Toutes les délégations des partis politiques et sensibilités représentés au Parlement seront reçus ce mardi, a affirmé à l’Agence Savoir News, une source proche de la Primature.
Les entretiens ont démarré aux environs de 9H15 avec la délégation de l’ANC conduite par Patrick Lawson. Ce dernier avait à ses côtés, trois autres responsables de l’ANC dont Codjo Jean-Claude Délava et Me Adama Doe Bruce.
Trente minutes après, ce fut le tour de la Coalition Arc-en-ciel, conduite par Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson.
« Les sujets n’ont pas changé : les élections locales et les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Les réponses que nous avons reçues, semblent nous satisfaire pour le moment d’autant plus que nous avons été écoutés. Nous devrions en principe nous retrouver – l’ensemble des partis politiques parlementaires – jeudi prochain pour qu’on puisse définir clairement le cadre dans lequel nous allons discuter les sujets de fond (…) », a déclaré à la presse Patrick Lawson, à la sortie des discussions.
« Pour notre part, nous mettons tout en œuvre pour que ce dialogue soit une réussite et que les différents sujets soient abordés et trouvent une solution définitive. Car nous avons besoin d’institutions fortes pour que l’apaisement revienne dans le pays et qu’on puisse organiser des élections libres transparentes et équitables », a-t-il souligné.
« Nous avons eu l’impression d’être compris par la délégation gouvernementale. Jeudi, nous saurons si notre impression est confirmée par ce qui nous sera proposé à travers la synthèse des différentes positions qui nous sera soumise », a-t-il ajouté.
Le pouvoir et l’opposition n’arrivent pas à accorder leur violon sur le cadre des discussions devant conduire à ces réformes politiques.
Pour l’Union pour la République (UNIR, le parti au pouvoir), seule l’Assemblée nationale est le « cadre le plus indiqué pour débattre utilement des réformes envisagées, conformément à l’esprit de l’Accord Politique Global (APG) », signé en août 2006 par les différents acteurs politiques togolais. Proposition catégoriquement rejetée par les principaux partis politiques de l’opposition, minoritaires au Parlement.
Rappelons que ces réformes constitutionnelles et institutionnelles doivent porter notamment sur la limitation du nombre de mandat présidentiel, le mode de scrutin et la recomposition de la cour constitutionnelle et de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), structure chargée de l’organisation des élections. FIN
En Photo: Patrick Lawson devant des journalistes ce mardi 13 mai 2014 à la Primature
Junior AUREL / Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)
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