Les états généraux de la presse togolaise, rencontre visant à favoriser « l’émergence d’une presse de qualité qui pourra contribuer durablement à la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit au Togo », se tiendront probablement en juin. Thème prévu pour cette rencontre : « Le pari de la professionnalisation ».
Et pour annoncer les couleurs de ces grandes assises, le ministère de la communication a organisé ce lundi à Lomé, une « journée de réflexion », rencontre qui a regroupé plusieurs professionnels des médias pour la plupart des responsables d’organes.
C’est la grande salle de l’Agora Senghor qui a servi de cadre à cette rencontre dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par la ministre de la communication Mme Germaine Kouméalo Anaté. Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies au Droit de l’Homme (HCDH) étaient également à la table d’honneur.
Principal but de cette journée : échanger sur l’opportunité de ces états généraux et baliser le terrain pour une réussite de ces assises.
Un « comité scientifique » mis en place, a déjà rendu son rapport à la ministre de la communication, après plusieurs semaines de conclave.
La tenue des états généraux de la presse, constitue un « évènement majeur pour les acteurs des médias en particulier et pour toute la société togolaise en générale », a souligné la ministre de la communication.
Selon elle, la rencontre de ce lundi permettra à tous les professionnels des médias d’avoir une « bonne connaissance des fondamentaux » de ces états généraux.
Il importe que tout le monde puisse avoir la même d’informations, afin que ces états généraux accouchent de véritables solutions et recommandations pouvant orienter les décisions politiques salutaires pour l’avenir d’une presse libre, a-t-elle indiqué.
Mme Germaine Kouméalo Anaté a invité tous les professionnels des médias « à laisser de côté le scepticisme creux, les jugements hâtifs, l’esprit de critique, l’esprit belliqueux, la polémique destructrice pour privilégier l’esprit de confraternité, l’esprit de solidarité, l’esprit patriotique, la critique constructive sur la base des analyses objectives et des propositions concrètes ».
« Vous avez une responsabilité sociale immense et le peuple vous regarde et compte sur vous, votre ministère de tutelle compte sur vous, la nation togolaise compte sur vous pour qu’ensemble, nous puissions résolument écrire des pages plus flamboyantes de la presse togolaise, dans un climat sain et apaisé », a conclu la ministre.
Cette journée de réflexion est placée sous le signe de la « recherche de consensus indispensable à la réussite de ces états généraux de la presse », a pour sa part souligné Balougou Donko, vice-président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication(HAAC) et Président du comité scientifique.
Après les discours, place aux communications (deux panels au total), suivies de débats après une petite pause-café.
Les discussions ont surtout tourné autour des associations de journalistes appelées à être représentées à ces états généraux et le rapport du comité scientifique. Certains intervenants ont déploré le fait que ce document n’ai pas été rendu public, avant la tenue de cette journée de réflexion, afin de permettre aux professionnels des médias de découvrir le contenu.
« Nous devons savoir le contenu de ce document, car il est rédigé pour nous et non pour le gouvernement », a martelé un intervenant.
« J’ai l’impression que nous mettons la charrue devant le bœuf. Car cette journée de réflexion devrait être organisée, bien avant le travail du comité scientifique », a enfoncé un autre.
« C’est le gouvernement, par le biais de la ministre de la communication qui a demandé le travail. Nous avons le devoir de lui remettre d’abord le document. Il sera ensuite ventilé par le comité d’organisation chargé de préparer ces états généraux », a de son côté expliqué le modérateur.
A en croire certains journalistes interrogés dans la salle, cette journée de réflexion est un « véritable avant-goût » de ces états généraux.
« Nous devons vraiment nous préparer, car les débats sont hyper houleux », a averti le directeur de publication d’un hebdomadaire. FIN
En Photo: Mme Germaine Kouméalo Anaté
Junior AUREL
Savoir News, une équipe jeune et dynamique