Le Directeur de Cabinet du Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, Tokoro Adignon a lancé ce jeudi au Centre Agora Senghor, la vulgarisation du rapport 2013 du Service International pour l’Acquisition d’Applications en matière d’Agro-biotechnologie (IAAA) sur la situation mondiale des cultures commerciales Génétiquement Modifiées, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
C’était au cours d’une rencontre qui a réuni le Représentant de l’IAAA au Togo, Dr Kossi Kpémoua, le Directeur Scientifique de l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA), Kodjo Labare ainsi que des universitaires et parlementaires.
« Si nous nous sommes retrouvés aujourd’hui, c’est pour pouvoir partager le contenu du rapport de l’IAAA », a déclaré le Dr Kpémoua.
L’ISAAA est une association caritative à but non lucratif, sponsorisée par des organisations des secteurs publics et privés et qui fait chaque année depuis 1996, le point sur l’évolution de la biotechnologie agricole dans le monde.
Selon le Directeur Scientifique de l’ITRA, « la biotechnologie est définie comme étant toute technique qui utilise un organisme ou une partie de celui-ci pour faire ou modifier des produits améliorés et développer des microorganismes dans un but spécifique ».
Le coton, le maïs, le soja, la tomate, le riz, le colza, etc. sont actuellement les plantes les plus modifiées génétiquement dans le monde.
Selon le rapport de l’ISAA, 2013 était la 18ème année de commercialisation avec succès des plantes ou organismes Génétiquement Modifiées (GM) ou cultures transgéniques. La superficie des cultures GM a augmenté de plus de 100 fois, passant de 1,7 millions d’hectares en 1996 à plus de 175 millions d’hectares en 2013. Ce qui fait des plantes GM, la technologie végétale la plus rapidement adoptée ces derniers temps car elles apportent des bénéfices.
Entre 1996 et 2012, les cultures transgéniques ont eu un impact positif d’un montant de 117 millions de dollars sur la protection de l’environnement en permettant d’économiser une demi-tonne de pesticides et de diminuer les besoins en labourage. Ce qui a entrainé une baisse des émissions de dioxyde de carbone de 27 millions de tonnes.
La biotechnologie a aussi favorisé l’accroissement des revenus de plus de 16,5 millions de familles de petits exploitants agricoles. Elle a par ailleurs permis de pallier la diminution des réserves d’eau, de lutter contre la présence de mauvaises herbes.
En Afrique, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso et le Soudan continuent de faire des progrès dans le domaine. Le Burkina Faso et le Soudan, par exemple, ont augmenté leurs superficies de coton respectivement de 50 et 300%.
« La recherche agricole de notre pays n’est pas encore au niveau avancé de la biotechnologie pour pouvoir produire des plantes génétiquement modifiées. Mais le sujet est une préoccupation des scientifiques à qui il incombe le devoir d’éclairer la société sur ces questions », a souligné le Directeur Scientifique de l’ITRA.
Pour faire face aux risques biotechnologiques, les Nations Unies ont mis en place un système de gestion desdits risques grâce aux protocoles de Cartagena et de Nagoya Kwala-Lumpur sur la biosécurité.
Si le Togo n’est pas encore actif dans la production des Organismes Génétiquement Modifiés, c’est parce que le processus se doit d’être progressif. Il faudrait d’abord former des spécialistes en la matière avec des équipements adéquats. Et ceci ne sera que le fruit d’une étroite collaboration entre l’ITRA et la Faculté des Sciences de l’Université de Lomé d’une part et d’une réelle volonté politique d’autre part.
Le Togo a voté en 2009 une loi sur la prévention des risques biotechnologiques. D’autres avant projet et projet de loi pour définir un cadre propice aux cultures transgéniques sont en attente d’adoption à l’Assemblée Nationale. FIN
Anani Elom Kokouvi Barthélemy AGBOH
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