Le monde entier a célébré le 3 mai, la journée internationale de la liberté de la presse. Cette journée est l’occasion de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse, de défendre les médias des attaques contre leur indépendance et se souvenir des journalistes tués parce qu’ils faisaient leur devoir.
Thème retenu cette année: « La liberté des médias pour un avenir meilleur : contribuer à l’agenda de développement post-2015 ».
Dans la droite ligne de cette célébration, une conférence a été organisée mardi à Lomé par l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT), rencontre au cours de laquelle l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) a dressé l’état de la presse togolaise ces douze derniers mois.
Ont assisté à cette rencontre M. Sogoyou Keguewe, représentant de la Ministre de la communication et Biossey Kokou Tozoun, président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC).
Dans son rapport, l’OTM a dressé son bilan ne mettant l’accent les deux secteurs (privé et public).
Pour les médias publics au plan quantitatif, rien n’a bougé fondamentalement depuis un an. Et sur le plan de la qualité, il est à noter que, de façon générale, les journalistes des médias publics ont toujours une marge étroite de liberté dans l’exercice de leur métier.
Du côté des médias privés, le paysage n’enregistre pas de nouvelles créations en ce qui concerne les radios et télévisions en majorité commerciales. En revanche, au niveau de la presse écrite, quelques titres sont venus s’ajouter à ceux qui existent déjà (environ 426). On note également la présence sur le terrain médiatique des sites internet en plus des deux agences privées d’information en ligne.
L’OTM a également mis l’accent sur les difficultés des médias du pays.
Dans le secteur public, les conditions de travail des journalistes des médias publics ne sont pas enviables par rapport à celles des autres pays de la sous-région. On note entre autres : l’absence de statut particulier, un matériel vétuste et insuffisant et le manque de formation.
Dans le secteur privé, la presse privée togolaise végète toujours dans une précarité généralisée, s’enlise avec les énormes difficultés qu’elle rencontre : l’aide de l’Etat à la presse insignifiante, mévente et rareté des recettes publicitaires.
Et pour finir, l’OTM recommande aux autorités étatiques de considérer la presse privée comme d’intérêt public, renforcer la sécurité des journalistes sur les lieux de travail, aux partis politiques de cesser d’instrumentaliser les journalistes, aux médias de respecter le code d’éthique et de déontologie des journalistes togolais et les autres textes en vigueur dans le cadre de la profession et aux organisations de presse de promouvoir et encourager les actions en vue de redynamiser des organisations de presse.
« C’est le lieu de rendre un hommage mérité à tous ces secrétaires généraux qui m’ont précédée. Une femme à la tête, c’est historique mais ce ne sera pas un duel entre les hommes et les femmes des médias. Mais ensemble autour d’une table, nous allons œuvrer pour que la presse togolaise soit vraiment gagnante et lutter pour faire revenir dans la corporation, la confraternité », a déclaré Mme Patricia Adjisseku, secrétaire générale de l’UJIT. FIN
Abbée DJAGLO (Stagiaire)
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