Des forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour +arroser+ ce samedi à Kodjoviakopé, des manifestants qui ont tenté de braver l’interdiction de manifester du gouvernement, suite à l’appel du Collectif « Sauvons le Togo » (CST, opposition), a constaté l’Agence Savoir News.
Les autorités avaient interdit la marche annoncée par le Collectif, la Mairie et les organisateurs « n’ayant pas trouvé un compromis sur l’itinéraire et le point de chute ».
« Les discussions entre la Mairie et les organisateurs de la marche n’ayant pas permis un compromis sur l’itinéraire et le point de chute et compte tenu des manifestations officielles prévues au programme de la célébration du 54ème anniversaire de la fête de l’indépendance, le gouvernement interdit la marche dans un souci de préservation de l’ordre public », avait souligné le gouvernement dans un communiqué lu vendredi soir (peu avant 21H GMT)à la télévision nationale (TVT).
Tôt ce samedi, le lieu de rassemblement (la zone de l’hôtel Ahodikpè) a été vite bouclé par des forces de l’ordre. Certains jeunes qui ont tenté de braver l’interdiction du gouvernement ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes. Des heurts ont été enregistrés entre jeunes manifestants et forces de l’ordre dans la zone de l’hôtel et quelques coins du quartier Kodjoviakopé.
Selon des responsables du CST, la manifestation vise à exercer une « pression » sur le pouvoir, afin qu’il organise un dialogue dans un « cadre consensuel » en vue des réformes constitutionnelles et institutionnelles avant la présidentielle de 2015.
Le pouvoir et l’opposition sont à couteaux tirés depuis quelques semaines sur le cadre des discussions pouvant les conduire à ces réformes qui doivent porter notamment sur la limitation du nombre de mandat présidentiel, le mode de scrutin et la recomposition de la cour constitutionnelle et de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI, structure chargée de l’organisation des élections.
Pour l’Union pour la République (UNIR, le parti au pouvoir), l’Assemblée nationale est le « cadre le plus indiqué pour débattre utilement des réformes envisagées, conformément à l’esprit de l’Accord Politique Global (APG) », signé en août 2006 par les différents acteurs politiques togolais.
Proposition rejetée par les principaux partis politiques de l’opposition, actuellement minoritaires au Parlement. Les deux grands regroupements, le Collectif « sauvons le Togo » (CST) et la Coalition « Arc-en-ciel », ont respectivement 19 et 6 sièges, contre 62 sièges pour le parti au pouvoir. FIN
Junior AUREL
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