La deuxième édition de la « semaine du civisme et du patriotisme », initiative du Mouvement Martin Luther King (MMLK), la « Voix des Sans Voix » a démarré depuis le 20 avril et prendra fin dimanche prochain, jour de la célébration du 54ème anniversaire de l’indépendance du Togo. Pourquoi une telle initiative ? Quel est le principal but visé ? L’Agence Savoir News a approché Pasteur Komi Edoh, président du MMLK. Lisez.
Savoir News : La deuxième édition de la « semaine du civisme et du patriotisme », a été lancée mardi. Pouvez-vous nous rappeler brièvement les raisons qui vous ont motivé à initier une telle semaine ?
Pasteur Edoh Komi <
/strong>: Notre motivation tient d’abord lieu du rendez-vous avec l’histoire où un rendez-vous avec l’histoire de mémoire s’impose en faveur de ceux ou de celles qui ont lutté pour la libération de notre pays depuis 1960. Aussi, faut-il mettre de l’accent sur le triste et amer constat de la disparition de nos jours, des valeurs civiques, patriotiques et républicaines dont le dégoût et le désamour aux choses publiques y sont dérivés comme menace à l’intégrité et la stabilité. Face à ces défaillances notoires, il importe d’interpeller les uns et les autres à la conscience citoyenne qui nous identifie à notre nation. Cette semaine n’est ni un fruit du hasard ni une coïncidence, mais un choix judicieux s’inscrivant dans le cadre de la célébration de l’indépendance.Q : La première édition s’est déroulée l’année dernière, pendant la même période (du 20 au 27 avril). Pourquoi avez-vous choisi cette période ?
R : Nous avons choisi la période su 20 au 27 avril, parce que c’est la semaine de la célébration de l’indépendance de notre pays. C’est une semaine très sensible pour chaque togolais quelle que soit son appartenance politique, religieuse, ethnique ou sociale, et il faut que nous nous ressourçons aux valeurs patriotiques défendues bec et ongle par les pères de l’indépendance qui sont et restent des modèles et des références à imiter. C’est une semaine où la culture de l’unité, de la concordance et d’harmonie doit se pérenniser et s’ancrer dans les paroles, les pensées et les actes.
Il ne sert à rien de poursuivre les luttes politicardes et manichéennes pendant cette période, car ce serait de divorcer avec les valeurs nationales et saboter les sacrifices consentis par les pionniers de notre liberté.
Q : Quel bref bilan dressez-vous de la première édition ? Avez-vous senti un engouement des togolais autour de ce concept ?
R : Il faut avoir le courage de dire que le bilan de la première édition est très mitigé et peut être comparé à une goutte d’eau dans la mer. Mais le MMLK – la Voix des Sans Voix – est confiant que depuis cette première édition, nous avions eu à sensibiliser sur le concept et cela doit se poursuivre. C’est une affaire nationale et le gouvernement doit mettre la main à la pâte pour renforcer les actions dans ce domaine.
Mais heureusement, il s’est abonné muet et c’est dommage. Mais, l’espoir n’est pas perdu. Avec le peu qui se fait, les menottes mentales vont tomber et chacun et chacune se sentiront concernés par l’obligation de la fierté nationale. Car, rien de durable et d’efficace ne peut se faire sans la persévérance.
Q : Quelle est la particularité pour cette deuxième édition ?
R : Ce qui est particulier pour cette deuxième édition est le renforcement de l’aspect spirituel, parce que aimer sa patrie doit jaillir d’un cœur pur, sans haine ni animosité mais plein de pardon, ce qui manque cruellement pour le moment. Pour cette deuxième édition, nous avons introduit l’opération +civisme et patriotisme de maison en maison + où les militants et les jeunes volontaires vont sillonner les maisons et les ménages pour une campagne de sensibilisation de proximité sur les comportements civiques normaux à adopter dont l’épine dorsale est le respect des textes et des lois de la République.
Un appel patriotique est donc lancé aux acteurs politiques pour préserver ce que nous avons tous de précieux et d’indivisible : le TOGO, l’or de l’humanité. Nous espérons que notre message sera entendu pour toutes fins utiles. FIN
Propos recueillis par Junior AUREL
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