Le programme +Accès des Pauvres aux Services Financiers+ (APSEF) – premier produit du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) – sera officiellement lancé samedi 26 avril. L’annonce a été faite ce mercredi à Lomé lors d’une séance d’explication sur ce produit à l’intention des professionnels des médias, en présence du Directeur des Opérations et du Partenariat du FNFI Yves Gnaba. La rencontre s’est déroulée au siège du FNFI.
M.Gnaba s’est longuement appesanti sur les objectifs du FNFI et par ricochet de l’APSEF, ses bénéficiaires et ses partenaires stratégiques.
« Le produit vise à améliorer l’accès au crédit des hommes et femmes pour la pratique des activités génératrices de revenus. Ce qui leur permet de contribuer à leur propre épanouissement et au développement à la base. Ce produit a un impact socio-économique remarquable, car il pourra contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations pauvres. Aussi, le produit APSEF peut permettre aux femmes et hommes pauvres, de constituer les épargnes conséquentes à partir des revenus générés par les activités financées par le crédit obtenu et peut en outre permettre de favoriser une meilleure insertion des femmes et des hommes dans la vie sociale et de contribuer à la réduction de l’exode des populations rurales », a expliqué M. Gnaba.
« Ce produit vise également à contribuer au renforcement des relations entre les communautés, des prestataires des services financiers, le FNFI, les partenaires. Il pourra ainsi, être vecteur de la volonté commune de réussir le défi de la promotion des hommes et femmes dans les communautés rurales et périurbaines par l’accès de tous aux services financiers de base », a-t-il souligné.
Selon lui, la seule garantie exigée est la « caution solidaire ». Les bénéficiaires doivent se constituer en « groupes solidaires » de 4 à 6 personnes pour avoir accès à ce crédit.
« C’est un crédit d’un montant maximum de 30.000 F.CFA, selon les besoins exprimés par chacun des membres du groupe. Le taux d’intérêt unique et uniforme est de 5% l’an sur toute l’étendue du territoire. C’est un taux bonifié qui a été conçu pour être vraiment accessible à cette population », a précisé Gnaba.
« Les conditions d’accès à ce crédit sont simples: il faut exercer une activité génératrice de revenus. Ce n’est pas un cadeau, et il revient au chargé de crédit de chaque Institution de micro-finance, d’identifier celui qui a réellement besoin du crédit », a-t-il ajouté.
Dix-huit Prestataires de Services Financiers (PSF) de proximité, essentiellement des institutions de micro-finance et des banques, serviront d’intermédiaires entre le FNFI et les bénéficiaires de l’APSEF.
« Ce projet entre dans le cadre des partenariats publics/privés appelés de tous les vœux par les acteurs du développement dans le contexte de lutte contre la pauvreté » a précisé Yves Gnaba.
Rappelons que le FNFI a été lancé en janvier dernier à Kara (environ 420 km au nord de Lomé) par le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.
Ce Fonds vise à rendre accessibles, les services financiers aux plus pauvres, par l’entremise des banques et des Institutions de micro-finances.
Le FNFI a pour objectif de toucher en 5 ans, environ deux millions de bénéficiaires en termes de création d’emplois, d’activités génératrices de revenus, de micros, très petites, petites et moyennes entreprises.
Financé actuellement sur fonds propres de l’Etat, le FNFI compte à terme diversifier ses sources de financement en mobilisant des Partenaires Techniques et Financiers notamment la BOAD, la BAD, la BIDC. Par ailleurs, la Banque Mondiale et le Système des Nations Unies ont déjà donné leur adhésion à ce nouvel instrument au service des populations. FIN
Anani Elom Kokouvi AGBOH/Junior AUREL
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