Le Collectif « Sauvons le Togo » (CST, opposition) a réaffirmé jeudi lors d’une conférence de presse, la tenue de sa « marche d’avertissement » projetée pour le 26 avril prochain à Lomé pour exiger des réformes constitutionnelles et institutionnelles dans un « cadre consensuel » de discussions en vue des prochaines élections présidentielles.
Le 26 avril est la veille de la célébration du 54è anniversaire de l’indépendance du Togo.
« Il devient impérieux que les réformes soient faites au plus tôt pour baliser la voie à l’organisation rapide et dans les meilleures conditions des élections locales en premier lieu au cours de cette année 2014, puis de l’élection présidentielle en 2015 », a déclaré Francis Pedro Amuzu, le responsable à la communication du CST.
Le CST invite le pouvoir « à s’engager le plus rapidement possible dans la voie du dialogue qui doit aboutir de façon consensuelle à ces réformes ».
Le Collectif exhorte la « communauté internationale notamment la CEDEAO, l’OIF, le groupe des cinq (France, Allemagne, Etats-Unis, Union européenne et le PNUD) à user de leur influence pour aider les acteurs politiques et le gouvernement togolais à trouver les voies du dialogue pour mettre en œuvre, les réformes prescrites par l’Accord Politique Global (APG), afin que soient organisées, les échéances électorales à venir dans les meilleurs délais et dans les meilleures conditions d’équité et de transparence ».
Le pouvoir et l’opposition sont à couteaux tirés depuis quelques semaines sur le cadre des discussions, en vue des réformes constitutionnelles et institutionnelles avant la présidentielle de 2015.
Pour le parti au pouvoir, l’Assemblée nationale est le « cadre le plus indiqué pour débattre utilement des réformes envisagées, conformément à l’esprit de l’APG ».
Proposition rejetée par les principaux partis politiques de l’opposition, actuellement minoritaires au Parlement : 62 députés de l’Union pour la République (UNIR, le parti au pouvoir) siègent au Parlement sur 91 sièges, après les élections législatives de juillet dernier. Les deux grands regroupements, le Collectif « sauvons le Togo » (CST) et la Coalition « Arc-en-ciel », ont respectivement 19 et 6 sièges.
Les réformes doivent porter notamment sur la limitation du nombre de mandat présidentiel, le mode de scrutin et la recomposition de la cour constitutionnelle et de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI, structure chargée de l’organisation des élections). FIN
En Photo: Me Zeus Ajavon, le coordonnateur du CST
Junior AUREL
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