Le Mouvement Martin Luther King, « la Voix des Sans Voix » (MMLK) a organisé dans la matinée de ce mercredi 2 avril à Lomé, une journée de réflexion et d’échanges dans le cadre du centenaire de la première guerre mondiale (1914-1918).
Les participants à cette journée ont été conduits à réfléchir sur deux questions principales: Cent ans après la première guerre mondiale, qu’a-t-on pu retenir? Le recours perpétuel aux armes en Afrique est-il la solution durable aux crises?
Une cinquantaine de personnes parmi lesquelles des représentants du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), du ministère des droits de l’Homme, de la Commission Nationale de lutte contre la prolifération des armes légères, de la Gendarmerie nationale, du GF2D (Groupe de réflexion et d’action Femme, Démocratie et Développement), ont pris part à cette journée.
Le Pasteur Komi Edoh, président du mouvement, a déploré dans son bilan le fait que rien ne semble avoir été retenu comme leçon après la fin de la première guerre mondiale, surtout en ce qui concerne la fabrication, la commercialisation, l’utilisation des armes à feu. Plus de 300 conflits armés ont éclaté de part et d’autres sur la planète après la grande guerre occasionnant plus de 30 millions de décès a-t-il précisé.
S’intéressant au cas particulier du continent africain, il a relevé qu’aucun état africain (du moins pour la majorité des pays) n’est fabricant d’armes à feu. Cependant, ils y recourent de façon perpétuelle et y investissent (en investissant presque la moitié des budgets nationaux). Ce qui fragilise le continent qui reste le théâtre de plusieurs conflits armés, de factions de rebellions, de plusieurs guerres et massacres sans oublier les génocides.
« Les budgets de nos défenses sont tellement colossaux qu’il faut les réduire, faire de telle sorte que les armes s’il faut que nous en ayons, que cela soit régulé et qu’il y ait un contrôle », a-t-il relevé.
Pour résoudre les conflits, au lieu de recourir spontanément aux armes, les Etats africains gagneraient plus en privilégiant le dialogue et le respect des principes démocratique, a-t-il précisé.
« Pour résoudre les conflits, il faut fondamentalement le dialogue. Qu’on le veuille ou pas, le dialogue finit par s’imposer. Tous les conflits se sont soldés tous par des dialogues, des cessez-le-feu. Pourquoi ne donc pas dialoguer en amont ? Le dialogue reste et demeure le seul remède pour éviter les conflits. Il est très important de préciser que tout ce que nous vivons aujourd’hui comme conflit dans les Etats d’Afrique, la cause c’est le non-respect des principes démocratiques. Une fois que ces principes seront respectés, nous allons réduire considérablement ces conflits, ces guerres, ces troubles, ces factions de rebellions qui se multiplient à l’intérieur de nos pays », a souligné Pasteur Komi Edoh.
Un mémorandum élaboré à cette occasion sera corrigé et transmis aux autorités pour que cette journée ne reste pas dans les oubliettes, a-t-il ajouté.
Précisons que Le Mouvement Martin Luther King, « la Voix des Sans Voix » est une association de défense des droits humains créée en 2006 qui œuvre pour la promotion de la paix, du civisme, de la dignité humaine et du dialogue à travers des actions non-violentes. FIN
En Photo: Pasteur Komi Edoh (au milieu) lors de la rencontre
Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)
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