Francis Ekon : « Qu’on le veuille ou pas, qu’on gesticule ou pas: les réformes constitutionnelles et institutionnelles se feront en dernière analyse au Parlement »

Le grand sujet qui agite ces dernières semaines la classe politique togolaise porte sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles, si bien que partout et même au marché, les revendeuses arrivent aussi à agencer facilement ce groupe de mots.

Mais quelles sont ces réformes ? La recomposition de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), la limitation du nombre de mandat du président de la république et le mode de scrutin etc…

Aujourd’hui, le grand débat tourne autour du cadre dans lequel doit se dérouler les discussions.

Pour le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, l’Assemblée nationale est le « cadre le plus indiqué pour débattre utilement des réformes envisagées, conformément à l’esprit de l’Accord Politique Global (APG) ». Pas question, le Parlement «n’est pas un lieu de dialogue», ont rétorqué ces derniers jours, certains leaders de l’opposition, car les partis politiques représentés au Parlement sont minoritaires. 62 députés de l’Union pour la République (UNIR, le parti au pouvoir) siègent au Parlement sur 91 sièges, après les élections législatives de juillet dernier.

Les deux grands regroupements, le Collectif « sauvons le Togo » (CST) et la Coalition « Arc-en-ciel », ont respectivement 19 et 6 sièges.

« Qu’on le veuille ou pas, qu’on gesticule ou pas: les réformes constitutionnelles et institutionnelles se feront en dernière analyse au Parlement. On ne peut pas éviter le Parlement », a déclaré vendredi sur une radio privée, Francis Ekon, président de la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP).

Selon lui, « il y a nécessité pour tous les partis politiques, de réfléchir à la manière de conduire la politique dans notre pays. L’avenir de notre pays en dépend ».

« Evitons de tomber toujours dans les mêmes erreurs. Nous avons l’obligation de faire les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Que cela se fasse à l’Assemblée nationale ou ailleurs, l’essentiel est que cela se fasse. Et qu’on le veuille ou non, ça se fera nécessairement enfin à l’Assemblée nationale », a-t-il insisté.

« Si nous avons des compétences de négociation, de dialogue, c’est maintenant qu’on doit le démontrer (…) Il faut montrer qu’on est capable de dialoguer, de négocier, de faire des concessions », a ajouté M.Ekon..

Le Premier ministre a reçu les 13 et 14 mars dernier, des représentants des partis politiques représentés au Parlement dans un cadre d’échanges à la Primature.

Chaque délégation a exprimé sa position par rapport au cadre des prochaines discussions. FIN

Edem Etonam EKUE

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