La « semaine du cinéma germano-togolais » s’est déroulée du 10 au 16 mars dernier à Lomé. Initiative de l’Ambassade d’Allemagne, avec la collaboration de l’école de cinéma ECRAN, elle vise à renforcer les liens culturels, d’amitié et de coopération qui marquent les relations séculaires entre le Togo et l’Allemagne.
A travers cette « semaine du cinéma germano-togolais », l’Ambassade d’Allemagne a voulu faire connaître au grand public, les cinémas allemand et togolais et lui montrer également les réalités des deux pays à travers les productions des artistes filmographiques.
Au total 14 films (court-métrages togolais et long-métrages allemands) ont été projetés gratuitement au public au foyer des marins, un lieu témoin d’une histoire commune entre l’Allemagne et le Togo. En moyenne 150 spectateurs ont assisté chaque jour à ces séances cinématographiques. Pour un petit bilan de l’évènement, l’Agence Savoir News (pour sa rubrique TROIS QUESTIONS A…) s’est rapprochée de l’ambassadeur d’Allemagne au Togo Joseph Weiss. Lisez.
Savoir News : Quelles leçons retenez-vous de cette +semaine du cinéma germano-togolais+?
Joseph Weiss : J’ai constaté un intérêt énorme de la part des Togolais à voir des productions cinématographiques du Togo. Malheureusement, beaucoup de Togolais ne connaissent pas leurs metteurs en scène et leurs films. Une fois de plus, j’ai vu la nécessité de communiquer plus et de rassembler les gens intéressés. Le public a vu que, même avec des moyens limités, on peut faire de film touchant et intéressant. Le public a pu voir aussi l’écart qui existe encore au niveau du film entre les productions allemandes et les productions locales. Il faut encore améliorer pour correspondre aux exigences internationales actuelles.
Q : Au total 14 films ont été projetés et en moyenne 150 personnes ont assisté à chaque projection. Avez-vous l’impression que les objectifs fixés au départ ont été atteints ?
R : Mes attentes ont été largement dépassées. Je ne m’attendais pas à une telle passion pour le cinéma. Ce qui m’a particulièrement plu étaient les discussions entre le public, les metteurs en scène et les gestionnaires de la culture présents. L’essentiel c’est une histoire intéressante à raconter, une histoire qui touche le cœur. Si en plus les bonnes personnes se parlent et créent une vision commune d’un film et si on trouve de petits financements – aussi dans le privé – on peut facilement faire un film sans difficultés.
Q : Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant cette semaine de la +fête+ de films germano-togolais ? La deuxième édition déjà projetée ?
R : Ce qui m’a marqué le plus c’était la bonne ambiance et la bonne humeur que j’ai senti pendant cette semaine. Toutes les discussions politiques infructueuses se sont arrêtées pour faire de la place au divertissement conjoint et aux plaisirs partagés. Une fois de plus, je vois le rôle essentiel de la culture pour créer l’harmonie et la cordialité. Je souhaite sincèrement, plus de moments de ces bonheurs aux Togolais et au pays. Vu les réactions très encourageantes je ferai tout pour avoir une deuxième édition l’année prochaine. Mais rien n’empêche une initiative semblable de la part des cinéphiles togolais ou autre à organiser un festival du ciné togolais. FIN
Propos recueillis par Junior AUREL
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