Une formation sous-régionale approfondie sur l’Instrument international de traçage (ITI) visant à permettre aux Etats de la sous-région de procéder à l’identification et au traçage rapide et fiable des armes légères et de petit calibre illicites (ALPC), a démarré ce mardi à Lomé, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Une centaine de participants, essentiellement des Représentants des Commissions Nationales des armes légères, des Organismes chargées de l’application de la loi des Pays de la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest), des Ambassadeurs, des Représentants des Organisations internationales et régionale (Interpol), prennent par à cette rencontre de deux jours organisée par le Bureau de Nations Unies pour les affaires de désarmement (UNODA) à travers l’UNREC (son Centre Régional pour la paix et le désarmement en Afrique), avec l’appui financier de l’Union Européenne (UE).
Au moins 875 millions d’armes légères et de petit calibre sont en circulation un peu partout dans le monde, selon le groupe de Recherche et d’Information sur la paix et la Sécurité (GRIP). Seule l’Afrique compte plus de 100 millions.
La rencontre de Lomé vise principalement à renforcer la capacité de ces Etats dans l’utilisation des meilleures pratiques pour la mise en place d’un programme national de marquage d’armes.
Elle sert aussi de cadre d’échange et de partage d’expériences pour les participants sur les pratiques et les défis liés au marquage des armes, à la tenue des registres et à leur traçage.
Cet atelier permet aux participants de « discuter de comment faire avancer la mise en œuvre de l’ITI au sein des Etats de la CEDEAO, y compris les initiatives de marquage et de tenue de registre », a indiqué M. Kalbusch, le Directeur de l’UNREC.
Ce dernier a invité les gouvernements à entretenir «un point focal de traçage national des capacités pour l’identification efficace et le marquage des ALPC (Armes Légères et de Petits Calibres), des capacités à sécuriser les armes, une gestion effective des réserves d’ALPC saisies ou confisquées, des canaux internationaux pour l’échange d’information » afin d’assurer la paix et la sécurité dans le Sahel et dans la Sous Région ouest africaine.
Aussi est-il revenu largement sur l’assistance multiforme que son institution peut apporter aux Etats dans le renforcement de leur programme national de traçage. Il s’agit entre autres du renforcement des capacités pour l’identification des ALPC, la mise en œuvre de procédures standardisées d’exploitation dans le traitement des ALPC saisies et confisquées par les forces de sécurité nationales, l’application des normes standards de marquage de l’ISACS, la révision et l’harmonisation des législations nationales, le soutien aux mécanismes internationaux d’échange d’informations ».
Le Chargé d’Affaire de la Délégation de l’UE M Guido Carrara s’est surtout appesanti sur l’appui de son Institution aux différents protocoles et centres luttant contre le trafic des ALPC.
Il s’agit entre autres de: l’ITI (Instrument International de Traçage) de 2001, le Protocole contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, le Traité sur le commerce des armes à feu, la Stratégie de l’UE de lutte contre l’accumulation et le trafic illicites d’armes légères et de petits calibres et de leur munitions adoptée en 2005, le Centre régional pour les armes légères à Nairobi, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC).
M Carrara a cependant noté que « malgré les importants efforts accomplis ces dernières années en matière de contrôle des armes légères et de petits calibres, notamment dans la région où nous nous trouvons, beaucoup reste à faire, surtout au niveau national dans les différents Pays ».
Tout en souhaitant plein succès aux travaux, le Directeur de Cabinet du Ministre de la défense et des anciens combattants M. Biténiwé Koumah a « lancé un appel aux bailleurs de fonds afin qu’ils accompagnent les Etats de la sous- région déjà engagés dans ce processus et ceux qui sont en attente de l’être ».
Il a souhaité par ailleurs « qu’au sortir de cet atelier de Lomé, s’ouvrent de belles perspectives pour l’enclenchement des opérations de marquage dans la sous région ouest africaine ». FIN
En Photo: La table d’honneur à l’ouverture de la rencontre ce 18 mars 2014 à Lomé
Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)
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