Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) formera un large éventail de partenaires au cours de la deuxième phase d’un vaste programme destiné à mobiliser les recettes fiscales et à améliorer la gestion budgétaire en Afrique.
Basé à Dakar, le Pôle «Stratégies de développement et finances publiques» vient en appui technique à 17 pays, et élargira son portefeuille pour englober un grand nombre d’organisations de la société civile, de parlementaires, d’universités et de ministères impliqués dans la prestation de services, notamment par le biais de la formation en ligne.
Le programme vise à soutenir l’accomplissement des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et s’inscrit dans la préparation de l’agenda de développement post-2015.
«Les interventions de développement effectives sont indissociables de la gestion transparente et inclusive des finances publiques» a dit Abdoulaye Mar Dieye, Directeur du Bureau régional du PNUD pour l’Afrique.
«Mobiliser et gérer ces ressources de manière adéquate est du ressort d’un grand nombre d’acteurs, bien au-delà des ministères» a-t-il ajouté. « Il faut soutenir la société civile, les municipalités et les organes de contrôle dans la mise en place et l’exécution de budgets solides».
La réunion du Comité d’orientation du programme marque le lancement officiel de la deuxième phase, couvrant la période de 2014 à 2017, et discutera de l’intégration des stratégies nationales de développement dans les budgets des Etats et des collectivités locales.
Elle réunit notamment la Banque Mondiale, le Fonds monétaire international, l’Union européenne, l’agence allemande de développement GIZ, ainsi que la France, l’Espagne et le Luxembourg.
L’action du Pôle sur cette période se penchera tout particulièrement sur les pays en situation de conflit ou en post conflit comme la République centrafricaine ou le Mali, où il adaptera son intervention. Les préoccupations liées à la prise en compte des questions de genre, emploi et changement climatique dans les budgets seront également traitées.
Lors de la première phase, neuf pays ont élaboré, avec le soutien du PNUD, des stratégies nationales de développement. Ceux-ci ont mis en place de nouvelles politiques sectorielles, telles l’éducation et la santé, équipées de meilleurs outils en matière de suivi et d’évaluation et d’exigences de performance.
Au Togo, par exemple, les politiques de l’agriculture, de l’eau et de l’environnement ont été structurées en «budgets programmes» détaillant les coûts, résultats estimés et objectifs de performance pour chaque activité sectorielle.
L’assistance du PNUD a également servi à démocratiser la gestion des finances publiques en formant les institutions chargées de la surveillance budgétaire, tout en impliquant les organisations de la société civile dans la priorisation des dépenses.
Ainsi, par exemple, les parlementaires tchadiens et ivoiriens ont reçu des formations sur les réformes des finances publiques et sont en mesure de débattre les budgets sur un pied d’égalité avec le gouvernement.
«Il s’agit non seulement de former les décideurs d’aujourd’hui, mais à appuyer les pays sur la durée, dans le cadre d’une collaboration structurée et formalisée » souligne Laurence Jacquet, Coordinatrice du Pôle. « Dans cette optique-là, le renforcement des capacités des acteurs est un levier essentiel de l’action du pôle. Nous travaillerons de plus en plus avec les centres de formation, les universités pour renforcer les connaissances de nos futurs leaders».
Grâce au programme, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar offre désormais un cursus en contrôle fiscal en niveau master, afin de former la nouvelle génération à opérer un meilleur contrôle sur leurs ressources fiscales nationales.
Les partenariats développés avec les centres de formation pour l’utilisation de la plateforme de formation en ligne du Pôle permettront de démultiplier le contenu et l’audience des formations. FIN
Source : PNUD/Togo
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