L’intégralité de la déclaration faite par de Patrick Lawson, chef de la délégation de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti de l’opposition) aux journalistes à la sortie des entretiens avec le Premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu ce jeudi à la Primature.
Question: Vous venez de sortir de la rencontre avec le Premier Ministre. De quoi aviez-vous parlé ou débattu ?
Patrick Lawson <
/strong>: Je voudrais vous rappeler d’abord que c’est la suite normale de la rencontre qui a eu lieu entre le Chef de l’Etat et le chef de fil de l’Opposition. Il s’agit donc de voir le cadre approprié pour un futur dialogue. Vous savez que le décor est planté, la proposition est faite de mener ces discussions au sein de l’Assemblée Nationale. Pour le Chef de file de l’Opposition, la meilleure façon de mener cette discussion, c’est dans un cadre formel. Et aujourd’hui nous avons échangé pour rapprocher les positions et trouver la meilleure manière de pouvoir discuter entre togolais et trouver les solutions à tous les problèmes qui ont déjà été retenus dans l’Accord Politique Global, de même que les questions relatives aux élections locales.Q : Quelle est la meilleure manière pour vous ?
R : La meilleure manière doit sortir de la synthèse de nos discussions. Cela veut dire que d’un coté, il est proposé que ces discussions soient menées au sein de l’Assemblée Nationale. De l’autre coté, il est proposé que cela soit fait dans un cadre formel. Il s’agit maintenant de trouver la synthèse qui permet de le faire et, cette synthèse on la voit bien venir. Ca peut bien être les Partis de l’opposition, les partis parlementaires élargis à d’autres. ça peut être également des partis parlementaires qui discutent, mais pas comme des parlementaires parce que, la règle du parlementaire c’est le vote majoritaire. Or l’APG prescrit le consensus, le large consensus. Cela veut dire que ce sont deux notions qui s’opposent. Comment trouver le juste milieu entre la loi de la majorité et ce que nous appelons le consensus ? Nous sommes persuadés que nous irons vers cela étant donné que nous ne sommes qu’au premier contact. D’autres contacts se feront et qui éclaireront les uns et les autres. Ces débats seront prorogés bien sûr dans vos différents organes de presse. Nous en débattrons, et vous verrez bien qu’il y a une volonté de pouvoir vider ce qui est resté en suspens jusqu’à présent à savoir : le contenu de l’Accord Politique Global qui n’a pas été traité.
Q : Est-ce qu’on est sûr qu’il n y aurait plus de préalable qui vont finalement empêcher l’évolution de ce dialogue là ?
R : Je crois que vous ferez l’effort de me définir ce que vous appelez préalable, parce que ça n’a pas été notre cas. Nous avons toujours recherché l’assainissement de l’environnement politique qui permet toujours de mener des discussions claires et qui aboutissent à des résultats probants. Nous n’avons jamais posé de préalables en l’air pour faire plaisir.
Q : Quelle est la nature du cadre formel dont vous parlez par rapport au dialogue ?
R : Le cadre formel, c’est le cadre qui permet de discuter et d’aller vers un consensus et non de traiter le problème et de le trancher par un vote majoritaire. Il faut pouvoir identifier les forces essentielles dans le pays et les impliquer dans un dialogue.
Q : Cela voudra-t-il dire que vous optez pour un cadre CPDC plutôt ?
R : Pour le CPDC premier, tout le monde a la mémoire courte. Nous y avions pris part parce que c’est par décret que ce cadre a été créé et cela correspondait à ce que l’APG avait préconisé. C’est par la suite qu’il y a eu le CPDC élargi, le CPDC rénové et comme nous n’aimons pas tout ce qui est compliqué, nous nous sommes retirés. Lorsque les choses étaient claires et conformes à ce que l’APG voudrait, nous y avions adhéré. Beaucoup l’ont oublié, et je voudrais le rappeler à cette occasion.
Q : Qu’est-ce que le Premier Ministre vous a dit et qui peut inspirer espoir aux togolais ?
R : C’est l’ouverture d’esprit, de tenir compte de ce que le Chef de l’Etat a dit au Chef de fil de l’Opposition. Et que, ce que le chef de fil l’Opposition a dit ne soit pas ignoré et qu’il faut qu’on parvienne à une synthèse de tout cela.
Q : Vous convenez donc qu’à la fin, il faille retourner forcement à l’Assemblée Nationale pour en faire une loi ?
R: Wait and see. FIN
Interview transcrite par Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)
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