Voici l’intégralité de la déclaration faite par Me Jean Claude Homawoo, chef de la délégation de l’Union des Forces de Changement (UFC de Gilchrist Olympio) aux journalistes à la sortie des entretiens avec le Premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu ce jeudi à la Primature.
Question: Que retenir de votre rencontre avec le Premier Ministre ?
Me Jean-Claude Homawo<
/strong> : L’Union des Forces du Changement vient de rencontrer le Premier Ministre et certains ministres qui étaient avec lui pour débattre un peu du sujet qui préoccupe l’opinion nationale en ce moment : les réformes institutionnelles et constitutionnelles. Nous avons au nom de l’UFC dit au Premier Ministre que l’Union des Forces du Changement avec le réalisme et le pragmatisme qui la caractérise aujourd’hui, pense que les reformes sont très importantes, qu’elles doivent être faites assez rapidement. Pour ce faire, l’UFC ne veut plus se retrouver dans des prétendus cadres de dialogues où on va perdre du temps à décider du sexe des anges, de savoir pourquoi tel a initié le cadre ? Qui doit composer le cadre ? C’est pourquoi, nous avons dit au Premier Ministre que nous trouvons qu’au CPDC rénové, un travail important a été fait concernant les principaux termes de réformes institutionnelles et constitutionnelles. D’autant plus que dans ce cadre, se retrouvent la plupart des partis parlementaires aujourd’hui, les partis significatifs de la scène politique togolaise. Nous avons eu dans ce cadre à débattre de tous les sujets et surtout les sujets qui préoccupent à savoir la limitation des mandats et également de savoir si l’élection doit se faire à un tour ou à deux tours. Donc nous avons indiqué à Monsieur le Premier Ministre qu’il serait bon que les travaux élaborés, consignés, compilés par le CPDC qui ont été remis au Gouvernement puissent être repris et que les Partis qui n’ont pas pu participer aux travaux du CPDC soient informés des conclusions qui sont là. Si d’aventure, ils avaient des compléments à apporter, ils les verseraient au dossier pour qu’au niveau du gouvernement cela soit réétudié, afin que ces dossiers parviennent au niveau de l’Assemblée Nationale et deviennent loi de la Nation.Q : En clair ?
R : En clair, c’est au Parlement que la plupart des choses vont se faire.
Q : S’il advenait que demain un cadre est ouvert, l’UFC ne participerait pas ?
R : L’UFC n’ira plus perdre de temps à quelque cadre nouveau que ce soit.
Q : Mais, d’autres parlent de consensus d’abord avant d’aller à l’Assemblée. Qu’est-ce que vous en pensez ?
R : Même à l’Assemblée nationale, on peut avoir un consensus. Si on sait faire du lobbying. Vous croyez que dans Unir (Union pour la République, parti au pouvoir), il n’y en a pas qui pensent comme Jean-Pierre Fabre sur certains sujets ?
Q : On a finalement l’impression qu’à l’UFC, c’est l’ANC qui pose problème. Est-ce vrai ?
R : Nous citons l’ANC, parce qu’il y a un leadership.
Q : Vous reconnaissez Jean-Pierre Fabre comme chef de fil de l’Opposition ?
R : Vous savez, on perd du temps à ce show-là, plutôt que d’aller à l’essentiel.
Q : Aujourd’hui, vous pensez que le débat doit se dérouler à l’Assemblée Nationale. Est-ce que vous êtes toujours dans la logique de l’Assemblée Constituante dont avait parlé le Président national de l’UFC ?
R : Non, on a une Assemblée en bonne et due forme. Je crois qu’on va essayer de travailler avec.
Q : Quel est le point essentiel concernant les réformes qui vous est cher aujourd’hui ?
R : Comme tous les togolais, à l’UFC c’est la durée du mandat présidentiel. Pour le scrutin à deux tours, ça ne nous préoccupe pas tellement.
Q : Qu’est-ce que vous proposez par rapport à la durée de mandat
R : Au CPDC, nous sommes arrivés à nous attendre déjà sur le mandat de cinq ans renouvelable une fois. Il ne faut pas se voiler la face, aujourd’hui le mandat est illimité. Maintenant il y a la question de l’application immédiate ou pas du mandat. Il faut prendre déjà ce qui est à prendre et puis le reste est négociable politiquement d’une manière ou d’une autre.
Q : Vous proposez quoi à l’UFC ?
R : A l’UFC, nous disons qu’il faut que nous soyons en face du Parti au pouvoir et voir ce qui est possible.
Q : Le Président de la République a déjà fait deux mandats. Son deuxième mandat est à terme.
R : Au moment où il commençait ce mandat-là, il n’était pas question de limitation de mandat. Le Président de la République est venu trouver un mandat ouvert. Maintenant, il faut être pratique. Qui va signer cette loi ? Qui va la promulguer ? Il faut être pragmatique, il faut faire de la real politique. FIN
Interview transcrite par Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)
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