Le monde entier a célébré samedi dernier, la journée internationale de la femme. Thème retenu cette année sur le plan mondial pour la célébration de cette journée internationale de la femme : « L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous ».
Au Togo, le thème retenu est : « L’autonomisation économique de la femme : c’est le progrès pour toute et pour tous ». Plusieurs activités ont marqué cet évènement lancé depuis le 4 mars à Sokodé (environ 336 au nord de Lomé) dont la grande apothéose samedi dernier au Palais des congrès de Lomé.
Dans le cadre de cette célébration, Osotimehin Babatunde, Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), a affirmé dans une déclaration transmise à l’Agence Savoir News qu’il maintenant temps « de tenir la promesse faite aux femmes et filles de par le monde ».
Selon lui, l’évaluation du Plan d’Action de la CIPD + 20 ans après, initiée par l’UNFPA, montre que « d’énormes progrès de développement ont été faits au cours de deux dernières décennies ».
La mortalité maternelle a été réduite de près de 50 pour cent. L’accès des femmes à la planification familiale et les soins prénatals sont également améliorés. Plus de femmes ont accès à l’éducation, au travail et à la vie politique. Plus de filles vont à l’école avec des taux de scolarisation dans le primaire approchant 90%.
« Ceci a des implications positives sur les autres aspects de leur vie et est, en fait, bon pour nous tous, hommes inclus. Les femmes et les filles instruites peuvent prendre des décisions éclairées concernant leur santé et leur vie. Elles peuvent revendiquer leurs droits et contribuer pleinement au bien – être de leurs familles et au développement de leurs communautés. Quand elles sont dans des rôles de leadership, elles peuvent travailler plus efficacement pour promouvoir le développement durable, la paix et la bonne gouvernance », a-t-il souligné.
Mais, le même document (évaluation du Plan d’Action de la CIPD + 20 ans après) révèle aussi que les inégalités persistantes et la discrimination continuent de saper les droits des femmes et les filles.
« Les femmes et les filles continuent de subir des violations des droits de l’homme, y compris la violence et les pratiques néfastes. Les lois visant à protéger leurs droits, là où elles existent, ne sont souvent pas appliquées. Une femme sur 3 est soumise à la violence au cours de sa vie, souvent par quelqu’un qu’elle connaît. Des millions de filles dans le monde entier font toujours face au risque d’excision/mutilation génitale, malgré un siècle d’efforts pour mettre un terme à cela », a-t-il poursuivi.
« Chaque jour, 20 000 jeunes filles de moins de 18 ans donnent naissance dans les pays en développement. 9/10 de ces naissances se produisent au sein du mariage ou d’une union, ce qui reflète le fait que le pourcentage de filles mariées avant l’âge de 18 ans n’a pas beaucoup changé au cours des dernières années », a-t-il ajouté.
A en croire M.Babatunde, ces inégalités pourront porter atteinte aux efforts de développement, si elles ne sont pas prises en compte: « c’est pourquoi, comme nous construisons un nouveau cadre de développement durable, il est donc essentiel pour nous, que les femmes et les filles les plus marginalisées et les plus vulnérables soient au centre de nos priorités ».
« L’UNFPA est fermement engagé à aider à la réalisation de l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes, aux droits à la santé sexuelles et génésiques, en mettant l’accent sur les plus marginalisées, en l’occurrence les adolescentes. L’égalité des femmes et des filles est un progrès pour tous et la clé d’un avenir plus durable », a-t-il souligné.
Rappelons qu’au Togo, les activités prévues dans le cadre de la célébration de cette journée internationale de la femme vont se poursuivre : des causeries-débats et éducatives, des conférences, des émissions radiotélévisées et des campagnes de sensibilisation et d’échanges de pratiques optimales dans toutes les préfectures du pays durant tout le mois de mars.
A travers ces campagnes, les acteurs seront sensibilisés sur : (i)comment renforcer l’alphabétisation des femmes et accroitre leur accès à la formation et à l’information sur les meilleures pratiques pour l’autonomisation économique, (ii) la manière d’aider les femmes à saisir les opportunités dans les filières porteuses de notre économie, (iii) comment permettre aux femmes d’accéder au capital, au crédit et aux moyens de production, (iv), favoriser leur insertion professionnelle dans la vie économique et sociale etc… FIN
Junior AUREL
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