La journée internationale de la femme a connu son apothéose samedi au Palais des congrès de Lomé lors d’une réjouissance présidée par Mme Dédé Ahoéfa Ekoué, ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Venues de plusieurs localités, les femmes ont pris d’assaut la grande salle de spectacle du palais des congrès devenu trop exiguë pour les contenir.
Plusieurs personnalités parmi lesquelles le président de l’Assemblée nationale Dama Dramani et des ministres du gouvernement dont Mme Victoire Tomégah-Dogbé (développement à la base), Bernadette Legzim-Balouki (commerce et promotion du secteur privé) et Solitoki Esso (ministre d’Etat, chargé des affaires présidentielles) étaient présentes.
Des diplomates, ainsi que des représentants d’organisations et institutions internationales étaient aussi présents.
La Journée internationale de la femme est une occasion pour dresser le bilan des progrès réalisés, d’appeler à des changements et de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par les femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire de leurs pays et de leurs communautés.
Thème retenu cette année sur le plan mondial pour la célébration de cette journée internationale de femme : « L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous ». Au Togo, le thème retenu est : « L’autonomisation économique de la femme : c’est le progrès pour toutes et pour tous ».
Les activités ont été lancées depuis le 4 mars dernier à Sokodé, ville située à environ 336 km au nord de Lomé.
Ce samedi – jour apothéose – les manifestations ont été marquées par une série de discours et des prestations d’artistes dont le roi de la musique togolaise King Mensah.
« Il est temps que tous les acteurs se mobilisent pour soutenir nos mamans, nos sœurs, nos filles qui se battent pour accroître leur revenu. Nous devons avoir confiance parce que le gouvernement togolais se tient à nos cotés. Le Chef de l’Etat est engagé à soutenir les femmes, pas par des mots, mais par des actions et il a mis en œuvre à travers le gouvernement plusieurs initiatives », a déclaré Mme Dédé Ahoéfa Ekoué.
« Ensemble, nous luttons pour que chacun comprenne que mieux on traite la femme, mieux la nation se portera. Il est important de dire qu’un trop grand nombre de femmes peinent encore à réaliser des revenus à la hauteur de leur potentiel. C’est pour cela que le gouvernement a choisi ce thème pour mobiliser tous les acteurs afin qu’ils soutiennent la femme », a-t-elle souligné.
« Il nous faut travailler à renforcer les capacités entrepreneuriales des femmes, à faciliter l’accès des femmes au moyen de productions, à l’accès à la terre (pour les femmes dans les zones rurales). Il nous faut travailler à développer la confiance en soi, confiance que les femmes doivent renforcer », a poursuivi la ministre.
Selon elle, nous devons lutter contre les pesanteurs socio-culturelles et promouvoir le respect des droits des femmes : «nous devons ensemble encourager toutes les femmes à l’alphabétisation. Et si nous ne voulons pas perpétuer le cycle de la pauvreté féminine, il nous faut vraiment nous investir pour les encourager. Il nous faut finalement renforcer le leadership des femmes».
Mme Dédé Ahoéfa Ekoué n’a pas manqué de souligner les mesures et actions entreprises par le gouvernement togolais avec l’appui de ses partenaires, de la société civile, du secteur privé, en vue de soutenir et de permettre l’autonomisation économique de la femme togolaise. Elle a évoqué entre autres actions du gouvernement togolais : le Projet de Soutien aux Activités Economiques des Groupements (PSAEG) (qui met un accent particulier sur le financement des activités génératrices de revenus des femmes à des taux bonifiés), le Projet d’Appui au Développement Agricole au Togo (PADAT, qui a permis d’appuyer 26.076 femmes en kits agricoles, conseils techniques et accompagnement) et la Campagne pour l’Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle et Néonatale (CARMMA) en ce qui concerne la santé maternelle.
Elle a pour finir lancé une série d’exhortations. Elle a surtout invité les femmes à continuer sur la même lancée, le gouvernement étant toujours prêt à les accompagner.
« Il me plait aussi de lancer un appel aux hommes, car c’est important que les hommes nous aident en donnant à la femme la liberté, le soutien et l’encouragement de continuer ses activités économiques. Il est important que les hommes nous aident à lever les pesanteurs qui empêchent les femmes de prospérer pour le bien de tous », a indiqué la ministre.
« Enfin, j’aimerai lancer un appel à toutes les autorités traditionnelles, religieuses, administratives et aux acteurs de la société civile. Nous devons nous investir aux cotés de la femme, parce que mieux la femme se porte, mieux la Nation se porte », a-t-elle ajouté.
Les femmes de l’Ong +Echoppe-Togo+ (qui s’occupe des femmes vulnérable) ont à travers un sketch montré comment l’autonomisation économique des femmes peut conduire à la stabilité des familles.
Aussi, un documentaire produit par Aimé Abalo (journaliste à la Télévision nationale) a permis de montrer comment les femmes participent énormément à l’économie nationale et comment les institutions de micro-finances, les Ongs et les groupements de femmes, arrivent à aider les femmes dans leur quête d’autonomisation économique. FIN
Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)
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