Le Togo a réalisé ces dernières années, des « avancées considérables dans le domaine des droits de l’homme, comme l’ont notamment montrées la tenu récente d’élections législatives sans incident majeur et l’abolition en 2009 de la peine de mort », a affirmé jeudi à Lomé Mme Flavia Pansieri, la Haut-commissaire adjointe des Nations Unies aux droits de l’homme.
Arrivée à Lomé le 17 février, Mme. Pansieri a bouclé sa visite jeudi, après avoir rencontré le Premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu, le président de l’Assemblée nationale Dama Dramani et les présidents des commissions des lois et des droits de l’homme. Elle s’est également entretenue avec des membres du gouvernement et de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et des représentants de la société civile
C’est la première fois qu’un haut responsable du Haut-commissariat aux droits de l’homme (HCDH) séjourne au Togo. A la fin de sa visite, la haut-responsable onusienne a rencontré jeudi après-midi, des professionnels des médias au siège du Bureau du HCDH à Lomé.
Mme Pansieri a constaté des « avancées considérables », mais beaucoup reste encore à faire. Elle a noté pêle-mêle, l’abolition de la peine de mort au Togo, la tenue des élections législatives (en juillet) sans incident, la révision du code des personnes et de la famille, l’introduction de la parité dans le code électoral, l’augmentation récente des salaires des magistrats, la construction de la cour d’appel de Lom, l’adoption de la loi portant aide juridictionnelle et la mise en place de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) etc…. Elle a invité le gouvernement à prendre les dispositions nécessaires, pour la mise en œuvre, dans le délai court, des recommandations de cette Commission.
« Le gouvernement pourra compter sur le soutien du HCDH dans la finalisation du +Livre Blanc+ qui doit fixer les prochaines étapes », a-t-elle promis.
Plusieurs choses sont également à revoir notamment les ressources allouées à la CNDH. Selon elle, ces ressources sont insuffisantes pour permettre à l’Institution de d’accomplir correctement sa mission.
Elle a aussi relevé la surpopulation dans les prisons du Togo, situation due « en grande partie au nombre élevé de personnes maintenues en détention préventive dans l’attente de leur procès, ainsi qu’à l’examen insuffisant des demandes de libération conditionnelle ».
Mme Pansieri a indiqué avoir également abordé avec le gouvernement, la question relative à la promotion et à la protection des droits économiques, sociaux et culturels.
« J’ai invité les autorités à œuvrer pour que le Togo ratifie le protocole facultatif se rapportant au Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels qu’il a signé en 2009. Dans cette perspective, notre bureau continuera à appuyer le gouvernement et la société civile, afin de sensibiliser la population sur ces droits. Il continuera également à échanger avec les députés, les magistrats et les avocats sur les voies de recours en cas de violations présumées d’un droit économique, social ou culturel », a-t-elle souligné.
Mme Pansieri a réaffirmé la volonté du HCDH à continuer à accompagner le Togo dans la promotion et la protection des droits de l’homme, « que ce soit à travers son bureau dans le pays ou sous forme d’une expertise technique disponible à Genève ».
Rappelons que le HCDH a ouvert son Bureau à Lomé en novembre 2006 à la demande du gouvernement togolais qui a tenu à solliciter son assistance dans le domaine des droits de l’homme, notamment dans le cadre des réformes institutionnelles et constitutionnelles envisagées.
La mission du HCDH est d’œuvrer à la protection de tous les droits de l’homme pour toutes les personnes, de contribuer à donner aux personnes la possibilité d’exercer leurs droits, et d’aider les personnes chargées de faire respecter ces droits à veiller à leur application. FIN
Junior AUREL
Savoir News, Le Journalisme est notre métier
www.savoirnews.net, l’info en continu 24/24H